Le petit Chaperon rouge s'en voulait d'être tombée dans un piège aussi grossier. L'inconnu l'avait conduite dans une maison où personne ne les attendait. Un fois à l'intérieur, il la poussa violemment dans un escalier obscure et ferma la porte à double tour. Malgré ses supplications, il l'abandonna seule à ses tristes pensées.
- Me voilà dans des beaux draps ! se dit Phyllis. Il faut trouver le moyen de sortir de cette maison sans l'aide de personne. D'autant plus que si je ne trouve pas rapidement une solution, mes amis vont s'inquiéter de ne pas me voir revenir.
Sans se décourager, Phyllis examina les lieux. Une petite ouverture en hauteur laissait filtrer chichement la lueur du jour. Les murs étaient sales et sentaient le renfermé. Pour tout ameublement il y avait un vieux lit de fer grinçant, garni d'un matelas de paille ; une table bringueballante soutenait un broc d'eau qui devait être là depuis une éternité car son eau était croupie, et à part la porte par laquelle l'inconnu l'avait fait entrer dans la pièce, il n'y avait aucune autre issue. Désemparée, la petite fille s'assit sur le lit de fer, incapable de savoir ce qui allait advenir d'elle.
Pendant que Phyllis se morfondait dans sa prison, le Capitaine et ses amis frappaient à la porte de la maison. Au troisième coup, le battant s'ouvrit à la volée et les trois hommes s'avancèrent prudemment à l'intérieur. Au début, il leur fallut un moment pour s'habituer à la pénombre. Puis, tout doucement, leurs yeux distinguèrent les contours d'une table, d'un buffet et d'une seconde porte. Sans hésiter, le Capitaine poussa l'huis. Soudaine, poussant un cri terrifiant, un homme se jeta sur lui, brandissant un sabre. Sans sourciller, le Capitaine tira le couteau qu'il portait à sa ceinture et un combat rude s'engagea entre les deux hommes. Le sabre était plus long que le couteau et permettait à l'agrésseur de porter ses coups à distance tout en restant à l'abri. Cependant, le Pêcheur, sortit lui aussi son couteau et se lança à la rescousse du Capitaine. Personne ne parlait. On n'entendait que les respirations précipités des duellistes. Au bout d'un moment, l'assaillant se trouva acculé contre un mur. Dépité, il laissa tomber son sabre et leva les bras en signe de soumission. Sans perdre une seconde, le Capitaine se saisit de l'arme et arrachant le turban qui pendait lamentablement au sommet du câne de l'individu, fabriqua des liens et attacha solidement dans le dos, les mains de son adversaire, le neutralisant pour de bon.
- Et maintenant, vous allez nous dire où est Phyllis ! Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
- Je n'ai rien fait du tout ! Protesta l'homme. On m'avait payé pour la conduire jusqu'ici et attendre des instructions.
- C'est pour ça que vous avez voulu nous embrocher ? questionna le Cracheur de feu mécontant.
- Je n'ai rien voulu du tout ! Vous m'avez fait peur et j'ai voulu me défendre. Mais je reconnais que je n'avais aucune chance contre trois gaillards comme vous. Je vous jure que mes intentions n'étaient pas mauvaises.
- Nous verrons cela plus tard ! D'abord libérons Phyllis. Nous discuterons un autre moment, l'interrompit le Capitaine.
Lorsque les trois hommes ouvrirent la porte de la cave, Phyllis n'en croyait pas ses yeux. Soulagée de voir ses amis, elle les embrassa et les remercia avec ardeur. Ensuite, sans détacher leur prisonnier, ils se rendirent sur le bateau où Océane et Platon étaient morts d'inquiétude.
C'est autour d'une boisson réconfortante que tout le monde se réunit, et le Capitaine dit.
- Je dois te gronder Phyllis pour avoir suivi un parfait inconnu sans prévenir personne. Cela aurait pu très mal se terminer. Heureusement, le miroir enchanté a pu nous conduire rapidement sur les lieux où tu étais emprisonnée. Cependant, il est interdit désormais de partir quelque part sans être accompagnée d'un adulte. Cela est valable pour toi aussi, Océane conclut-il. Maintenant, voyons ce que vous pouvez nous apprendre, dit-il s'adressant au ravisseur qui se tenait dans un coin de la cabine tête basse. Qui vous a payé pour enlever Phyllis ?
L'individu, honteux d'avoir été concidéré comme un bandit par le Capitaine et chacun sur le navire, baissa encore un peu plus sa tête.
- J'ai accepté de conduire Phyllis dans cette maison, en échange de cent pièces d'or et une bague qui peut rendre invincible, murmura-t-il.
- Ha ! Invincible ? Vous ne l'étiez pas tant que cela lorsqu'on vous a trouvé, ricana le Cracheur de feu.
- J'allais les récevoir une fois que Phyllis serait embarquée sur un bateau pour les terres australes. C'était la condition. La personne qui avait pris contact avec moi, m'aurait attendu à minuit au port pour l'embarquement et m'aurait donné ma récompense...
- Bien que je commence à comprendre de qui il s'agit, dit le Capitaine, qui est-ce donc ?
Tout le monde fixait le ravisseur qui racla sa gorge gêné.
- Il s'agit de l'émissaire de la Sirène de mers, finit-il par soupirer.
Commentaires
Logique...maintenant il faut que j'attende la suite...
TIC...TAC...TIC...TAC...
LASUITEEUHHHHHHHHHHH
Je m'attendais à quelqu'un d'autre en ce qui concerne l'identité du kidnappeur... Bon, il apparait quand, celui à qui je pense ?....
Peut-on savoir à qui pensez-vous ?
Histoire de pouvoir l'integrer dans les aventures...
Vous le savez bien : il est plein de poils et il hurle à la lune.