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contes

  • L'oiseau d'or (1)

    contes,enfants,adultes,merveilleux,fables d'aujourd'hui,humour,histoires fantastiques et merveilleusesIl était une fois, dans un pays lointain un Roi qui avait trois fils mais point de fille. La Reine son épouse se languissait d'avoir une petite fille à cherir et serait prête à tout pour y parvenir.

    Un soir où elle se promenait dans les jardins du palais en soupirant tristement, vint à elle une petite marmotte  et lui dit :

    "Reine, ô ma Reine, donnez-moi votre bague d'argent et dans trois mois vous serez enceinte d'une petite fille belle comme un soir de printemps qui, gonflé de parfums, parcourt les montagnes."

    Bien que surprise, la Reine tira de son petit doigt sa bague d'argent et la tendit à la marmotte. Aussitôt, l'animal s'en  saisit et disparut sans bruit laissant seule la Reine qui se retourna au Palais. Elle ne soufla   rien de son aventure à personne. Mais le lendemain soir, elle descendit à nouveau se promener dans les jardins. Elle s'approcha d'un cours d'eau qui chantait sous un bosquet et s'assit dans l'herbe quand apparut devant elle la marmotte. 

    "Reine, ô ma Reine, donnez-moi votre bague d'or et dans trois mois vous serez enceinte d'une petite fille belle comme les plaines dorées de l'été au crépuscule."

    Sans répliquer, la Reine ôta la bague d'or qu'elle portait à son annulaire gauche et la tendit à la marmotte qui s'en empara et disparut comme la première fois.contes,enfants,adultes,merveilleux,fables d'aujourd'hui,humour,histoires fantastiques et merveilleuses

    Le lendemain soir, la Reine retourna dans les jardins et lorsqu'elle s'approcha d'un grand oranger touffu qui poussait près d'une fontaine, la marmotte vint à elle.

    "Reine, ô ma Reine, donnez-moi votre bague en pierre de lune et dans trois mois, vous serez enceinte d'une petite fille belle comme les nuits étoilées d'automne qui ravissent par leur beauté le coeur des hommes."

    La Reine sursauta. Un frisson désagréable lui parcourut le dos. Cette bague fort rare lui avait été confiée par sa mère qui lui avait fait jurer de ne jamais s'en départir sous peine de grands malheurs.

    Son hésitation ne dura que quelques instants.

    "Que peut-il m'arriver ? pensa-t-elle. Si j'avais une petite fille, je serais la plus heureuse des femmes."

    Sans plus tarder, la Reine tira la bague en pierre de lune qu'elle portait à son index droit, et la tendit à la marmotte qui s'en saisit et se volatilisa.

    La Reine revint au Palais s'enferma dans sa chambre et ne soufla de mot à personne. Mais elle ne pouvait s'empêcher de réfléchir aux conséquences de la perte de la bague en pierre de lune.

    contes,enfants,adultes,merveilleux,fables d'aujourd'hui,humour,histoires fantastiques et merveilleusesTrois mois passèrent, la Reine sut qu'elle était encente. Toute à sa joie, elle ne songea plus à son étrange visiteuse, la marmotte et, neuf mois plus tard, elle donnait le jour à une petite fille.

    (A suivre)


    (Les images ont été empruntées sur internet)

     

  • Le Petit Poucet (5)

    Rentrés chez eux, les fils du (pauvre) bûcheron ne savaient comment annoncer à leur père la nouvelle. C'est que le malheureux homme s’était pris à espérer de nouveau. Lui dire que finalement ça n’avait pas marché, qu’il fallait attendre la fin de la semaine pour retrouver sa tronçonneuse neuve made-in China, n’était pas évident. D’autant plus que les plus grands frères se reposaient sur le plus jeune pour les sortir de l’embarras. Alors qu’ils hésitaient sur le pas de la porte, surgit derrière un pan de mûr un camarade de classe voisin.

    « Vous en faites une tête ! Qu’est-ce qui se passe ? »

    Les trois garçons racontèrent leurs déboires avec le vendeur à l’accueille du grand magasin de bricolage-outillage très connu.

    « Comment le dire à notre père ? Il ne va pas se remettre. Il est si malheureux. Il pleure pour un rien. Habituellement c’est notre mère qui s’occupait de lui quand il allait mal mais elle est partie et nous ne savons pas comment la rejoindre. »

    En entendant leurs doléances, le jeune voisin se mit à rire. Quiconque ne le connaissait pas se serait senti offensé, mais pas nos trois amis qui le regardèrent d’une manière interrogative.

    « Que vous êtes cloches ! Il y a une solution très simple au problème de votre père. Je ne parle pas du départ de votre mère, mais la tronçonneuse ça peut s’arranger. »

    « Comment ? » s’exclamèrent les trois fils. «  Le vendeur nous a spécifié qu’il faut attendre au moins une semaine ! Ils ne peuvent pas nous prêter une de remplacement. Alors comment on fait ? »

    « Votre père récupérera sa tronçonneuse quand elle sera réparée mais en attendant il peut louer une ! »

    « Louer, une ! ? »

    « Eh, oui mon pote ! Faut pas se faire de la bile ! Qui-loue-tout est le magasin qu’il vous faut ! »

    « Avec quel argent veux-tu qu’on loue une tronçonneuse ? On n’a pas un centime en poche. Encore moins notre père, alors ta solution… »

    « J’avais pas envisagé les choses sous cet angle mais il dois y avoir un moyen de trouver quelque chose. Il faut juste réfléchir un peu.»

    Tous les quatre se mirent à réfléchir ensemble sur les moyens de trouver l’argent nécessaire à la location d’une tronçonneuse pour le (pauvre) bûcheron. Plusieurs alternatives furent proposées, toutes rejetées car soit trop inefficaces, soit trop compliquées ou irréalisables.  C’était peine à voir ces quatre jeunes qui cherchaient désespérément le moyen d’aider un pauvre homme à sortir de sa pauvreté et de sa détresse. Dire qu’il existe des personnes à qui rien ne manque jamais ! Des gens qui ont du fric à ne pas savoir qu’en faire ! Eux, ils devaient toujours compter, se priver de tout, rester toujours avec leurs frustrations…Ca aurait été bien qu’ils soient une sorte de Robin de bois qui vole aux riches pour donner aux pauvres. Une  sorte de justiciers modernes, des Robin des bois des villes ! Mais qui cherche trouve et nos quatre compères ne tardèrent pas à envisager la possibilité d’aller se servir là où on pouvait. Il Leur fallait une tronçonneuse ? Il y avait des endroits où on en trouvait ! Ils n’avaient pas d’argent pour en louer une ? Ils allaient l’ « emprunter » ! Pas pour longtemps, non. Le temps de récupérer la tronçonneuse neuve made-in-China. Ensuite ils allaient rendre ce qu’ils auraient pris.  Après tout, c’était pour une bonne cause.

    (To be continued)

     

  • Le Petit Poucet 3

    En rentrant de l'école, les enfants du (pauvre) bûcheron trouvèrent leur père pleurant à chaudes larmes. Prostré, incapable de parler intelligiblement, le malheureux mari n'arrivait pas à expliquer les raisons de sa grande détresse.

    "Quelque chose est arrivé à notre mère !" dit l'aîné.

    "Elle n'est plus là !" répliqua le puîné.

    "Elle est peut-être allée faire les courses, ou  boire un café chez la voisine, les rassura le cadet. Ne nous affolons pas. Calmons d'abord notre père. Il nous expliquera ce qui en retourne. "

    "Tu as raison, petit frère, j'aurais dû y penser moi-même. Allons, papa, qu'est-ce qui t'arrive ?"

    Entre deux sanglots, le Malheureux (pauvre) bûcheron raconta la mésaventure de la tronçonneuse made-in-China et l'abandon de sa femme.

    "Je suis ruiné, se lamenta-t-il ! Bientôt les huissiers vendront aux enchères les quelques meubles qui nous restent encore et nous mourrons de faim ! "

    Les sanglots du (pauvre) bûcheron redoublèrent d'intensité et ses fils aîné et puîné, accablés par la perspective de se savoir orphelins, sans domicile fixe, rejetés de tous, se mirent à pleurer aussi. Bientôt la cabane du (pauvre) bûcheron tremblait sur ses fondations de bois et si le cadet des fils n'intervenait pas, ils dormiraient tous dès le soir même à la belle étoile.

    "Arrêtez de vous lamenter immédiatement ! Vous devriez avoir honte. Cela n'aide pas notre père de paniquer et de hurler de la sorte. Il faut agir."

    " Facile à dire, fit l'aîné. Nous sommes des enfants ? Que peut-on y faire ?"

    "Oui, il n'a pas tort, acquiéça le puîné. comment peut-on aider papa, alors que nous n'avons ni l'âge ni les qualifications pour ça."

    "Ne pas avoir tort ne signifie pas qu'il ait raison, répondit le Jeune dernier. Il me vient une idée."

    "Ah !? laquelle ?" firent ses frères.

    " C'est trop tôt pour vous en parler. Il faut d'abord que j'étudie les chances de la voir se réaliser. Dormons d'abord et demain matin, de bonne heure je vous en parlerai. "

    Ils essayèrent de dormir mais sans succès. Les cris de désespoir de leur père retentirent toute la nuit tel le bruit strident d'une tronçonneuse neuve en train de scier du bois. De guerre las, les trois garçons se résignèrent à l'insomnie.

    De beau matin, le plus jeune fils du (pauvre) bûcheron exposa son plan à ses frères.

    "Il faut que nous restons soudés les uns aux autres, sinon tout risque de s'écrouler. Quoi qu'il arrive vous devez m'écouter et n'obéir !"

    Les deux autres furent d'accord. Sans perdre plus d'une minute ils allèrent trouver leur père qui restait prostré devant le gros poêle de la cuisine à pleurer la perte de sa femme et de sa tronçonneuse. Le plus jeune prit la parole.

    "Papa, il est temps pour nous de nous montrer dignes de toi dans les dures circonstances  où tu te trouve. Nous avons trouvé le moyen de te tirer de ce mauvais pas, mais pour cela tu dois faire exactement ce que je te dirai. "

    Une lueur d'espoir jaillit au bout du tunnel noir où se se trouvait le (pauvre) bûcheron. Son coeur bâtit plus rapidement comme un oiseau qui se heurte aux parois de sa cage. Est-ce que son Petit Poucet lui proposait de le sortir du puits sans fond dans lequel il était tombé depuis la mort injuste de sa tronçonneuse et  l'abandon de sa femme ?

    "Quoi, mon fils ? Que dois-je faire s'écria-t-il d'une voix où perçait un soupçon d'hystérie. Je ferai tout ce que tu veux ! "

    "Très bien, papa. Où est la tronçonneuse ? "

    "Je l'ai laissée dans la grange à bois, pourquoi ?"

    "J'en ai besoin."

    "Mais elle ne marche pas mon garçon !"

    "J'ai cru comprendre ça. Ce que je veux, c'est de la récuperer. Sa boîte ausi. "

    "Pourquoi ?" s'étonna le (pauvre) bûcheron.

    "Réfléchis une minute, papa au lieu de te lamenter."

    "Quoi ? quoi ?"

    "Tu as acheté ta tronçonneuse à crédit, non ?"

    " Oui, mais..."

    "Nous allons la rapporter au magasin où tu l'a achetée et nous prendrons une autre. "

    " Comment ? C'est possible ça ?"

    "Elle est sous garantie, non ?"

    "Ben... qu'est-ce que j'en sais, moi ?"

    " Tout le matériel acheté neuf est sous garantie pendant un moment. La tronçonneuse ne peut pas faire exception. Donc ..."

    "Donc ? "

    " Puisqu'elle est sous garantie, le magasin nous l'échangera. Au pire il proposerons d'étudier pourquoi elle est tombée en panne et nous la réparer ! "

    Les paroles du Petit Poucet furent comme un souffle de vent frais qui caresse les voyageurs égarés dans le désert aride, pour le (pauvre) bûcheron. Le ciel se découvrait au-dessus de sa tête. Des larmes lui montèrent aux coin des paupières. Il se moucha bruyamment pour cacher son émotion. Il regarda ses enfants à tour de rôle et prononça enfin d'une voix fébrile.

    "Tu crois que ta mère va revenir ?"

    (to be continued)


     

  • Le Petit Poucet (2)

    "Je le savais ! J'en étais sûre ! Quel âne tu fais ! Une fois de ma vie, je te laisse acheter quelque chose seul et tu te goure ! Tu es un âne bâté, imbécile que tu es ! Mais tu n'as même pas regardé où c'était fabriqué ta tronçonneuse pourrie ? Comment tu peux être aussi bête !? Bla, bla, bla, bla, bla..."

    La femme du (pauvre) bûcheron n'arrêtait pas de l'agonir d'injures, d'imprécation, d'invéctives. Au fur et à mesure que sa femme, telle  une dragonne qui défend ses petits s'enivrait dans des discours interminables, le (pauvre) bûcheron se ratatinait dans ses chaussures qui finissait par l'avaler tout entier. Il ne savait où se mettre pour échapper à la rage dévastatrice de son épouse. Toute tentative pour calmer la mégère brave ménagère fut veine.

    "Chérie...", s'aventura le (pauvre) bûcheron.

    "NE T'AVISE PLUS DE M'APPELER CHERIE !  INUTILE ! C'EST FINI ! FINI? TU M4ENTENDS ! J'en ai ras le bol ! RAS LE BOL !"

    "Mais..."

    " IL N'Y A PAS DE MAIS QUI TIENNE ! J'en ai par dessus la tête ! Une fois, UNE FOIS je te laisse faire ce que tu veux et tu te  bananes !  Qu'est-ce qui va se passer maintenant, tu peux me dire ?  D'ailleurs, chaque fois que tu te  trouves dans l'embarras ça me retombe dessus ! Mais ne crois pas que je vais rester là à ramasser les pots cassés encore et encore.. Cette fois-ci, c'est la goutte qui fait déborder le vase !"

    " Dorine, que comptes-tu faire ?

    " Ce que je compte faire ? Tu me le demandes ? "

    "Ben..."

    " Quel culot  ! Si tu veux le savoir, je ne vais pas rester les bras croisés à subir ta bêtise !"

    "Ce... qui veut dire ?"

    "Ce qui veut dire, cher mari ,que JE M'EN VAIS ! Parfaitement, je m'en Vais !"

    Un sentiment d'injuste faillit l'étrangler et le désespoir du (pauvre) bûcheron toucha les fonds des abysses à cet ultimatum de sa Dulcinée. En emportant ses rêves dans les profondeurs, la tronçonneuse "made in China" entraînait dans son sillage l'ultime rayon de soleil de son existence. Avec la tronçonneuse made-in-China, coulaient  aussi les doux et rares moments de bonheur de la vie du (pauvre) bûcheron, en lui ôtant le seul être qui comptait pour lui, sa femme !


    (to be continued...)