Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Oraisons Balkaniques

  • Lettre à S. (première partie)

    A tous ceux qui ont déjà aimé ; à ceux qui ont traversé l'infernale incertitude d'être aimés en retour ; à vous qui pour un moment, avez douté de vous-mêmes, vous qui avez mis en question toute votre existence parce qu'on vous refusait quelques bribes de bonheur auprès de l'être aimé ; vous qui vous êtes confrontés à une réalité trop laide, trop injuste, qui, par amour vous êtes enfermés dans la solitude et le mutisme ; à vous qui pleurez de tristesse, d(inquiétude, du manque de la personne aimée ; à vous, qui avez vécu la rencontre avec l'Autre dans l'angoisse, vous que la peur a paralysé à l'idée qu'il puisse s'éloigner, s'écarter, vous rejeter ; à vous qui vous êtes résignés, à vous qui avez vu vos rêves et vos désirs se briser sur la barrière de l'amitié qu'on vous donne comme une aumône, qui avez accepté l'humiliation de constater que vous ne serez rien de plus dans sa vie  qu'une connaissance parmi d'autres ; à vous qui avez souffert par amour ; à vous donc, sont dédiées ces quelques lignes. Elles trouveront un écho en vous. Vous traversez les mêmes incertitudes, joies ou déceptions. Vous saurez les comprendre, être indulgents, compatir.

    C'est une histoire banale en somme. Celle de chacun d'entre nous. Identique au départ, aliénable, interchangeable, inchangée. Mais unique par ses particularités, parce que personnelle. Peu importe les protagonistes de cette aventure, les lieux et l'époque : c'est l'histoire d'un individu dont le centre d'intérêt cesse d'être lui-même et devient l’Autre.

  • IV

    Réminiscence d'un présent inconnu

    Ton coeur s'octroie le bonheur au passé

    L'esprit languit de baisers


    Étrange rêve évanoui dans l'Infini

    Se lamentent dans  l'absence

    les étranges instants non vécus


    Reste ! Le néant s'envahit d'évidences

    Rien ne subsiste

    Le temps pleure l'amour

     

     

  • VI

    Après ces nuits blanches où l'on s'enivre à perdre haleine

    Où l'on aime

    Grisés d'air frais, de parfums incandescents

    Illuminés d'ombres, nous glissons

    Dans la lumière vacillante du soir

    Nous goûtons la pluie assoiffés d'extase

    Dans les nuits brûlantes de l'hiver

    Nous

    Images furtives, songes imperceptiblement réels,

    Fuyons les lueurs monotones des vapeurs chatoyantes.

    La Ville

    Espace clos d'une vie antérieure,

    Broie l'existence déjà achevée.

    La ville

    Suaire vivant

    S'abreuve

    De la sève des ombres mouvantes.


    Paralysie du mouvement

     

     

  • Absence

    Dans des déserts arides,

    Dans des pleines infinies,

    Sur la crête du vent,

    Dans le souffle des vagues,

    Dans les livres et dans les rêves,

    Au confins de l'univers et dans mon coeur

    Je t'ai cherché partout

    Je ne pus te retrouver nulle part.