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Friantises
miam ! -
Cendrillon et les talons aiguilles (6)
Juchée sur des talons d’une hauteur vertigineuse, Cendrillon s’efforçait de suivre les indications du chorégraphe.
« Qui m’a mis une cruche pareille, pensait avec amertume le Maître de danse. J’ai rarement vu une gourde pareille ! On ne sera jamais prêt pour l’ouverture du spectacle. S’il vous plaît mesdemoiselles ! déclara-t-il à haute voix. Reprenons à la troisième mesure, et tâchez de ne pas vous tromper ! Soyez dans le rythme, conclut-il en faisant signe au pianiste de reprendre. A mon signal ! »
Il fit une pause, retourna s’asseoir face à la scène.
"Prêtes, Mesdemoiselles ? Sept, huit. Et un, deux, trois, quatre, et cinq six, sept… STOP ! »
Une rumeur se diffusa parmi les danseuses. Il s’avança de quelques pas vers le groupe, sortit un énorme mouchoir de sa poche et s’épongea le front.
« ARRETEZ TOUT ! Bonté divine quelle genre de danseuse vous êtes à le fin ? Lança-t-il à l’attention de Cendrillon. Vous ne pouvez pas faire attention ? Ce n’est pas compliqué ! Vous avancez de deux pas… poursuit le Maître en joignant le geste à la parole. Pirouette, on lève la jambe, et hop, on revient à la position de départ. On recommence. Sept, huit. Et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit… Bien. Mesdames, c’est tout pour aujourd’hui. Je vous revois demain à sept heures précises. »
Cendrillon suivit les autres danseuses dans les coulisses. Une fois dans la loge qu'elle partageait avec deux autres filles, la jeune fille retira ses hauts talons avec un soulagement manifeste. Elle prit le temps de masser ses orteils puis, elle glissa ses pieds meurtris dans une paire de charentaises que Giselle lui avait offertes. Elle avait des ampoules, ses pieds, ses jambes et ses orteils la faisaient souffrir atrocement.
« Mes pieds sont si déformés, que je n’arriverais plus jamais à entrer dans mes jolies pantoufles de vair ! Soupira-t-elle. Si au moins, je pouvais rester me reposer à la maison demain ! » Elle savait pourtant, que cela était impossible, et que dès cinq heures du matin, Giselle l’attendrait avec une tasse de thé à la main pour l’accompagner à ses répétitions.
***
Pendant que Cendrillon s'évertuait à tenir debout sur ses talons aiguilles, l'Avatar resté au palais à sa place, passait des journées heureuses et tranquilles. Elle avait tout ce dont elle avait besoin ; on prenait soin d’elle ; on faisait attention à ses moindres désirs ; et le Prince était parfaitement charmant. Une après midi où elle se promenait bras dessus-dessous avec l’héritier du trône, elle envisagea son existence avant d’arrivée au Palais. Ah ! Comme ce serait bien de rester toujours ici dans ce lieu superbe, entourée des gens de qualité ! Ne jamais se soucier des besognes bassement matérielles et vulgaires du quotidien ! Tout en hochant la tête à ce que lui murmurait le Prince à l’oreille, l’Avatar échafaudait ses plans.
« Pourquoi je laisserai ma place à Cendrillon ? Elle n’apprécie pas plus que ça la vie au Palais ! Elle passait son temps à s’ennuyer et à se plaindre ! Je ne vois pas pourquoi elle aurait droit de profiter de tout alors que je suis cantonnée à faire les doublures ? Après tout, elle a choisi de partir ; personne ne l’a forcée. Elle était d’accord pour qu’on échange nos places. Il faut trouver un moyen pour qu’elle ne revienne plus… »
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Apologie d'une fainéantise
Il est temps, Cher lecteur,
Pour récompenser ta patience, ta persévérance, ta détermination. Toi, ami lecteur sans qui je ne prendrais pas la peine de tracer ces quelques lignes. Toi, lecteur inconnu qui parcours régulièrement (ou occasionnellement) les pages hétéroclites de ce blog. Toi anonyme lecteur qui, derrière ton écran a consacré quelques moments de ton temps à regarder, lire apprécier ce que j'ai mis ici en ton intention. Il est temps d'avoir, Lecteur, quelques explications.
Je sais que les facéties du destin informatique, les générateurs de mots clefs, les sites référents, les aléas de Google et autres moteurs de recherche ont guidé tes pas Lecteur. Tu es arrivé sur ces pages le plus souvent par hasard ; parfois par erreur. Cependant, malgré la complexité de la tâche, tu as voulu revenir ! Tu as pris le temps de trouver à nouveau le chemin du « Défilé ».
Je me dois donc te donner quelques explications quant à certains contes, nouvelles, histoires qui restent inachevées sur ces pages.
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J'aime écrire. J'aime inventer des trames, des histoires, des situations fantastiques, réalistes ou autres. J'aime créer des personnages qui n'appartiennent qu'à moi : je les façonne, je leur invente des univers, je leur donne vie. Je trouve l'inspiration partout. Dans mon travail, ma famille, dans les discussions des rues, les infos, les lectures, les légendes, les événements réels... Puis, quand la graine est plantée, il suffit de la laisser s'épanouir.
Sauf...
Sauf que souvent le temps me manque, la disposition d'esprit aussi. Alors, il m'arrive d'éprouver ta patience, Cher Lecteur, et je te laisse attendre indéfiniment la suite d'une histoire vraie (Marie Maroulène), ou fantastique (Cendrillon et les talons aiguilles).
Je t'assure, cher lecteur patient et compréhensif que ce n'est pas par manque de respect à ton égard. C'est surtout, je l'avoue humblement, (Mea culpa, mea maxima culpa) par fainéantise...
Oui, j'ai honte.
Mais je me rattraperai durant les vacances de la Toussaint. Voire durant la semaine. J'écrirai la suite de ces histoires afin que tu aies le loisir de les lire en entier, les apprécier ou les détester.
Je te présente mes plus plates excuses en m'efforçant à l'avenir de corriger ce vilain défaut
Bien à toi,
File La Laine alias Nériel