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littérature fantastique & merveilleuse

  • Le Petit Poucet (6)

    Chacun conviendrait car tout le monde le sait : personne n'est épargné par les aléas de la vie et tout honnête homme que nous  soyons, nous pouvons, à tout moment, basculer de l'autre côté du miroir.

    Prenons par exemple le cas où vous vous trouvez au chômage en fin de droits; une facture d'éléctricité trop élevée à payer, après un hiver trop rude  arrive et vous devenez la proie des huissiers, de la Justice, vous êtes envahis par les lettres récommendées, les assignations à comparaître, les sommations à payer... Votre bonne foi est mise à mal, vous sentez votre patience chavirer et vous sombrez dans la déprime. Vous rêvez alors de gagner à la loterie (illusoire espoir), dévaliser une banque (vous ne savez pas faire et on vous a souvent répété que voler un pêcher), casser la figure à l'huissier de justice (vous risquez la prison, puis ça ne se fait pas) ou bien vous demandez autour de vous un prêt (solution provisoire puisque sans argent vous ne pourrez rembourser; d'ailleurs si vous pouviez rembourser vous n'auriez pas été obligés d'emprunter). Cercle infernal qui ne fini jamais une fois qu'il a commencé. Bref, vous devenez un paria de cette magnifique société de consommation dans laquelle vous évoluez.

    En vérité  les délinquants ne deviennent pas criminels de gaité de coeur. Ce sont les circonstances malencontreuses de l'existence qui les poussent à quitter les chemins du droit, de l'équité, de la justice et de l'honneur pour se perdre sur les sentiers tortueux de la malversation, du vol, de la petite ou grande délinquence.

    Après ces réfléxions philosophiques, qui oserait jeter la pierre aux fils du (pauvre) bûcheron d'avoir pris le mauvais chemin juste avec l'intention d'aider leur père ? Personne ! (Nous encore moins qu'un autre.

    Le nuit venue, nos quatre complices, munis d'un peid-de-biche s'aventurèrent aux abords d'un grand magasin bien connu d'outillage. Ils avait pris la précaution de s'habiller en noir, munis de cagoules et de gants. Ils avaient vu et revu divers films policiers ou d'investigation. Sans laisser des traces,susceptibles de les identifier, ils pénétrèrent à l'intéreiur du magasin en évitant de faire trop de bruit au cas où des vigiles ou des chiens de garde seraient dans les parages. Ils se dirigèrent vers les rayons qui abritaient les matériel à couper le bois. Un certain nombre d'outils attendait d'éventuels clients.

    " Ne prenons pas un truc de mauvaise qualité ! chuchota le voisin. Évitons les produits made-in-China cette fois-ci. Prenons plutôt une machine made-in-Europe. Comme ça, on est sûrsqu'elle ne tombera pas en panne dès la première fois."

    "Oui, mais comment savoir laquelle prendre ? " interrogea l'aîné des fils du (pauvre) bûcheron.

    "Je n'en sais rien. répondit le pîné. Qu'est-ce que tu en pense petit-Poucet ?"

    "Ne m'apelle pas comme ça, répliqua le plus jeune des frères. prenons une au hasard."

    "Mais si elle n'est pas de bonne qualité ?"

    "Prenons en deux, comme ça on est couvert."

    "Tu as raison. Deux précautions valent mieux qu'une. Allons y !"

    Ainsi chargés, les fils du (pauvre) bûcheron et leur voisin, retournèrent à la maison. Désormais, il fallait trouver un mensonge à raconter au bûcheron pour justifier la présence de deux tronçonneuses au lieu d'une.

    (to be continued)

  • Cendrillon et les talons aiguilles (6)

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    Juchée sur des talons d’une hauteur vertigineuse, Cendrillon s’efforçait  de suivre les indications du chorégraphe.

    « Qui m’a mis une cruche pareille, pensait avec amertume le Maître de danse. J’ai rarement vu une gourde pareille ! On ne sera jamais prêt pour l’ouverture du spectacle. S’il vous plaît mesdemoiselles ! déclara-t-il à haute voix. Reprenons à la troisième mesure, et tâchez de ne pas vous tromper ! Soyez dans le rythme, conclut-il en faisant signe au pianiste de reprendre. A mon signal ! »

    Il fit une pause, retourna s’asseoir face à la scène.

    "Prêtes, Mesdemoiselles ? Sept, huit. Et un, deux, trois, quatre, et cinq six, sept… STOP ! »

    Une rumeur se diffusa parmi les danseuses. Il s’avança  de quelques pas vers le groupe, sortit un énorme mouchoir de sa poche et s’épongea le front.

    « ARRETEZ TOUT ! Bonté divine quelle genre de danseuse vous êtes à le fin ? Lança-t-il à l’attention de Cendrillon. Vous ne pouvez pas faire attention ? Ce n’est pas compliqué ! Vous avancez de deux pas… poursuit le Maître en joignant le geste à la parole. Pirouette, on lève la jambe, et hop, on revient à la position de départ.  On recommence. Sept, huit. Et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit… Bien. Mesdames, c’est tout pour aujourd’hui. Je vous revois demain à sept heures précises. »

    Cendrillon suivit les autres danseuses dans les coulisses. Une fois dans la loge qu'elle partageait avec deux autres filles,  la jeune fille retira ses hauts talons avec  un soulagement manifeste. Elle prit le temps de masser ses orteils puis, elle glissa ses pieds meurtris dans une paire de charentaises que Giselle lui avait offertes. Elle avait des ampoules, ses pieds, ses jambes et ses orteils la faisaient souffrir atrocement.

    « Mes pieds sont si déformés, que je n’arriverais plus jamais à entrer dans mes jolies pantoufles de vair ! Soupira-t-elle. Si au moins, je pouvais rester me reposer à la maison demain ! » Elle savait pourtant, que cela était impossible, et que dès cinq heures du matin, Giselle l’attendrait avec une tasse de thé à la main pour l’accompagner à ses répétitions.


    ***

     

     

    Pendant que Cendrillon s'évertuait à tenir debout sur ses talons aiguilles, l'Avatar resté au palais à sa place, passait des journées heureuses et tranquilles. Elle avait tout ce dont elle avait besoin ; on prenait soin d’elle ; on faisait attention à ses moindres désirs ; et le Prince était parfaitement charmant. Une après midi où elle se promenait bras dessus-dessous avec l’héritier du trône, elle envisagea son existence avant d’arrivée au Palais. Ah ! Comme ce serait bien de rester toujours ici dans ce lieu superbe, entourée des gens de qualité ! Ne jamais se soucier des besognes bassement matérielles et vulgaires du quotidien ! Tout en hochant la tête à ce que lui murmurait le Prince à l’oreille, l’Avatar échafaudait ses plans.

    « Pourquoi je laisserai ma place à Cendrillon ? Elle n’apprécie pas plus que ça la vie au Palais ! Elle passait son temps à s’ennuyer et à se plaindre ! Je ne vois pas pourquoi elle aurait droit de profiter de tout alors que je suis cantonnée à faire les doublures ? Après tout, elle a choisi de partir ; personne ne l’a forcée. Elle était d’accord pour qu’on échange nos places. Il faut trouver un moyen pour qu’elle ne revienne plus… »

     

  • Cendrillon et les talons aiguilles (3)

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    Un soir où  le sommeil tardait à venir, Cendrillon quitta son lit. « Inutile de rester allongée, pensa-t-elle. Je vais prendre un peu l'air. » Sur la pointe des pieds, Cendrillon alla vers une porte fenêtre qui donnait sur le balcon de sa chambre,  l'ouvrit et  sortit  à l'air frais de la nuit. Le ciel était limpide. Les étoiles brillaient  au-dessus de sa tête. Cendrillon se pencha et regarda les astres, perdue dans ses pensées. Fermant les yeux, elle respira profondément l'air pur. Elle souhaita que quelque chose changeât dans sa situation. A peine son souhait formulé, qu'elle entendit un léger tintement comme le son d'une clochette de cristal. Intriguée, Cendrillon regarda l'obscurité autour d'elle  et vit une lumière argentée s'approcher rapidement. Peu après, devant ses yeux ébahis, se tenait sa marraine, la Fée. Cendrillon s'inclina gracieusement devant elle. Sa marraine ouvrit ses bras et la jeune princesse s'y réfugia avec émotion. Les effusions des retrouvailles terminées, Cendrillon invita sa visiteuse à entrer dans son boudoir de peur que quelqu'un les surprît.

    «  Marraine chérie ! Que je suis contente de vous voir !

    -Moi de même, mon enfant. Cela fait longtemps que je ne t'ai pas vue.

    -C'est vrai, chère marraine, depuis la cérémonie du mariage ! Que me vaux le plaisir de votre visite à une heure pareille ?

    -A toi de me le dire ! J'ai entendu ta prière. Que se passe-t-il ? N'es-tu donc pas heureuse avec ton Prince ?

    - Si, si ! Il ne s'agit pas de cela, chère marraine.

    -Qu'est-ce donc ? Tu peux tout me dire. Ouvre ton cœur. »

    Cendrillon expliqua en détails son profond ennui et poursuivit.

    « Je sais que d'autres me blâmeraient dans ces circonstances et me jugeraient ingrate. J'ai tout ce que je peux désirer, voire plus encore !

    -Alors ?

    - Alors ? Voyez-vous marraine chérie, au palais chacun pense à mon bien-être, à mon bonheur ; ils prennent soin de moi, ils m'aiment et me respectent. Sauf ...

    - Sauf ? demanda la Fée avec un léger sourire.

    - Ne croyez pas que je n'apprécie pas ma nouvelle existence ou les gens qui m'entourent. Tant de gentillesse ! Je n'ai pas l'habitude que l'on me montre autant de prévenances. Avant, lorsque j'habitais  chez ma belle mère, c'était difficile ! Je travaillais beaucoup et on me traitait durement. Mais j'avais l'habitude d'organiser mon temps. Je n'avais que peu de moments de tranquillité, mais j'étais libre d'agir à ma guise. Ici au palais, je n'ai aucune autonomie ! Pas un seul instant où les autres ne décident pas ce que je dois dire ou faire ! Je ne décide de rien, je ne choisis même pas ce que je dois porter ou à quelle heure je dois aller me coucher ! Cela me pèse profondément et pour être honnête, bien que mes journées soient très remplies, je m'ennuie ! Tous ces bals, toutes ces réceptions ! J'ai l'impression que je suis réduite bêtement à sourire et à danser !»

    « Je crois comprendre ce que tu éprouve, dit la Fée-marraine lorsque Cendrillon se tut. Cependant, il serait ridicule de vouloir retrouver tes anciennes tâches ou retourner dans ta vielle maison. Tu es trop gentille pour être vindicative mais tout de même ! Tu n'as pas oublié si vite combien tu as souffert de la cruauté de tes demi-sœurs et de ta belle mère ! »

    Cendrillon hocha négativement la tête. La Fée-marraine poursuivit.

    « Il devrait y avoir un moyen de t'occuper différemment, mais je ne vois pas du tout comment ! »

    La Fée réfléchit longuement et au bout d'un moment qui parut interminable à Cendrillon elle dit : «  Je crois que j'ai une alternative à te proposer. Tu n'es pas obligée d'accepter tout de suite. Je ne peux changer le cours des événements et ta situation de Princesse ne te permet pas de négliger tes obligations à la cour au près du Prince. Quoi que tu fasses tu ne peux quitter ta place au palais. » Conclut-elle.

    Voyant la déception assombrir le joli visage de sa filleule et ajouta : « Néanmoins, un peu de magie devrait aider à te sortir d'affaire ! »

    En attendant ces propos, Cendrillon se réjouit.

    « Je vous adore marraine chérie !s'exclama-t-elle en la prenant dans ses bras et l'embrassant bruyamment sur les deux joues.

    -Pas si vite ! Ce ne sera qu'une solution provisoire, tu le sais ! Mais ça vaux le coup d'essayer. Voici mon idée. »

    La Fée marraine entreprit de raconter son plan à Cendrillon.

    « Je peux créer un avatar qui prendrait ta place au palais pendant que tu seras occupée ailleurs. Tu agirais à ta guise puis te reprendrais à nouveau ta place sans que personne ne soit jamais au courant. »

    La joie de Cendrillon fut si grande qu'elle se mit à virevolter autour de la pièce. « Comme cela semble excitant ! Je suis si impatiente que je ne pourrais pas attendre demain matin ! »

    « Prends garde Cendrillon ! Je ne suis qu'une Fée -marraine. Ma magie est limitée et mes sortilèges ne sont  pas permanents. Je ne peux accomplir ce tour de force que pour une courte période !

    « Oui, je comprends. »

    « Aussi, je dois t'avertir. Tu devras te débrouiller seule. Il faudra t'expédier à une autre époque afin d'éviter que tu te trouve face à ton avatar ou que vous vous retrouviez simultanément au même endroit ; car ça rendrez fou tout le monde ! »

    Ne voyant pas d'objection, Cendrillon acquiesça. Elles mirent en place les détails du plan. Enfin, la Fée-marraine sortit sa baguette magique, souhaita bonne chance à sa filleule et d'un tour savant, expédia Cendrillon dans notre monde.

     

  • Cendrillon et les talons aiguilles (1)

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    La chaleur atteignait son zénith et une agréable torpeur gagnait les habitants d'un  grand mûrier vert et feuillu où, depuis quelque temps, avait élu domicile un vieux, très vieux Bombyx. Midi venait de sonner et à cette heure de la journée tout paraissait silencieux et calme. Profitant de cette quiétude, le vieux Bombyx s'allongea à l'ombre d'une feuille épaisse et grasse s'apprêtant à faire une sieste pour profiter de la tranquillité de l'après-midi.

    «  Ah ! Que la vie est agréable lorsqu'on n'a aucune contrainte ou obligation excepté le souci de son propre bien-être !   Rien de tel qu'une bonne sieste pour recouvrer ses forces en attendant la fraîcheur de la soirée. Je pleins ceux qui sont obligés de travailler sous cette chaleur excessive ! » Pensa le vieux Bombyx et  ferma les yeux avec beaucoup  satisfaction.

    A peine eut-il le temps de se plonger dans le sommeil qu'un bruit désagréable se perturba le silence le tirant brusquement de sa somnolence. Au début, il ignora cette perturbation  intempestive et se contenta de rester immobile. Cependant, le bruit se réitéra. Contrarié, le vieux vers du mûrier se tourna de côté et essaya de se rendormir en vain.   A intervalles régulières le bruit persistait.  Intrigué,  il ouvrit les yeux et se redressa tant bien que mal sur son séant.

    « Sapristi ! N'y a-t-il plus moyen de dormir tranquille dans ce mûrier ? »  S'indigna notre ami. Qui s'avise de déranger un vieux vers en pleine sieste ? » Il regarda autour de lui, mais ne vit rien de particulier. Un long moment s'écoula.

    «  Hum ! se dit-il. J'ai peut-être imaginé la chose», et il s'installa encore une fois le plus confortablement possible sous le feuillage. Mais voilà que le bruit reprit  s'intensifiant et  force fut de se réveiller pour de bon. Il n'avait plus du tout sommeil. Sortant de son abri, le vieux Bombyx scruta l'alentour dressant l'oreille. Il s'avança  de quelques pas dans la branche un peu plus loin, tout en cherchant d'où pouvait provenir la cacophonie qui l'empêchait de se reposer quand tout à coup une grosse goutte vint s'écraser sur sa tête.

    « Se mettrait-il à pleuvoir sans nuage dans le ciel et par un soleil aussi radieux ? » s'étonna-t-il.

    Il leva les yeux. Sur une branche au-dessus de lui, mal caché parmi les feuilles du mûrier, se tenait une minuscule petite chenille qui n'avait pas plus de quelques semaines. Le Bombyx identifia là, la source de ses ennuis.

    « Hé ! C'est toi petite qui fais ce raffut et m'empêche de dormir ?  N'as-tu rien d'autre à faire que t'empêcher les personnes âgées de trouver un repos justement mérité ? Va donc jouer ailleurs ! » Dit-il courroucé.

    La petite chenille ne répliqua rien. Elle se mit à pleurer de plus belle. Ses sanglots étaient  à fendre le cœur d'une pierre et notre ami n'était pas de ceux qui restent insensibles à la détresse d'autrui.  Adouci devant tant de chagrin, le vieux Bombyx  monta sur la branche supérieure et s'assis ses côtés. De sa voix la plus douce et enjouée, il tenta de consoler la petite chenille.

    « Allons, allons ! Que se passe-t-il ? Qu'est-ce qui te fait tant pleurer ? Ne veux-tu pas confier à un vieux grand-père ce qui te cause tant de chagrin ? »

    -          Je... c'est... ma, ma grande... sœur, bredouilla l'enfant. Elle ne veut pas, me... me lire une histoire et elle s'est moqué de moi, parce que je ne sais pas encore...pas lire...

    -          Ha, ha ! Juste ça !?  Bien trop de chagrin pour pas grand' chose. Voyons ! Sèche tes larmes. Moi, je te raconterai une belle histoire si te le désires.

    Un grand sourire illumina le visage de la petite chenille qui oublia de pleurer et elle s'écria : «  C'est vrai ! ? Vous feriez ça pour moi ?

    -          Bien sur, mais pour le moment il fait trop chaud pour faire quoi que se soi. Rentre chez toi et dès que l'heure de la sieste sera passée reviens me trouver sous ma grande feuille et je te raconterai autant d'histoires que ton cœur peut désirer.

    -          Je pourrai venir avec mes amis ?

    -          Oui. Maintenant rentre chez toi. »

    Rassérénée, la petite chenille s'en alla toute réjouie à cette perspective et le vieux Bombyx regagna  son abri et se plongea, enfin, dans un court sommeil réparateur.  Deux heures plus tard, lorsqu'il se réveilla, il vit arriver la petite chenille accompagnée de sa sœur et de quelques autres enfants-vers du voisinage, enchantés d'écouter une des histoires du plus célèbre conteur du mûrier. Ils s'assirent respectueusement en cercle autour du vieux Bombyx et attendirent qu'il veuille prendre la parole. Flatté, le conteur prit son temps avant de se lancer. Il se racla la gorge.

    « D'abord, commença-t-il, je tiens à vous dire que j'ai horreur de l'impertinence. Vous ne devez donc pas m'interrompre à tout venant  en posant de questions incongrues. A vous de réfléchir et trouver des réponses satisfaisantes à vos interrogations.  Ensuite, vous le savez déjà, tout ce que je vous révèlerai est la stricte vérité vraie. Je l'ai vu de mes propres yeux lorsque j'étais encore jeune et je parcourais le monde. »

    Les enfants-vers du mûrier acquiescèrent et le récit débuta.