Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

littératuremerveilleuse & populaire

  • Le Petit Chaperon voit Rouge (20)

    Phyllis6.jpg

    Il faisait beau ce jour-là. Le soleil brillait joliment et les promeneurs étaient nombreux à profiter de la chaleur quasi estivale. Une multitude de gens se pressait sur les quais ;  on saluait des vieilles connaissances, on s'attardait devant les vitrines et l'on se désaltérait en buvant de la citronnade sur les terrasses.  Sortant de la taverne, Phyllis et l'étrange individu enturbanné se mêlèrent à la foule des promeneurs. Ils empruntèrent une petite montée et débouchèrent dans une cour qu'ils traversèrent. Puis, ils prirent une autre montée qui s'ouvrait sur une esplanade. arborée en hauteur. A travers les bâtiments, on pouvait admirer le scintillement de la mer  en contre-bas. Ils s'étaient éloignés du port ! Préssant le pas, l'inconnu, entraîna le petit Chaperon rouge par  d'autres ruelles escarpées de la ville, et s'enfonça dans une venelle qui malgré la chaleur de cette journée parut sombre à Phyllis. Devant une porte basse, il leva sa main osseuse et frappa trois  coups. Le bâttant s'ouvrit instantanément et l'inconnu, poussa d'un coup sec la petite fille à l'intérieur. Notre héroïne compris trop tard qu'elle venait de tomber dans un piège.

    Pendant ce temps, le Cracheur de feu montrait un tour de magie  à Océane.  Le Capitaine et le  Pêcheur  étaient venus les rejoindre et ils commençaient à trouver le temps long.

    - Océane, dit-il, va voir ce que fait Phyllis, s'il te plaît. Cela fait un moment qu'elle devrait être de retour.

    La fillette de la Haut-mer se leva et partit à la recherche de son amie. Elle revint au bout d'un moment.

    - Phyllis n'est pas à l'intérieur, Capitaine, l'informa-t-elle.

    - Comment est-ce possible ? Nous n'avons pas bougé d'ici. Si elle était sortie, nous l'aurions vue ! s'exclama le Cracheur de feu.

    - Quelque chose est arrivé à Phyllis, dit le Capitaine.

    Il entra dans le magasin et demanda des renseignements à une grosse dame derrière un comptoir.

    - J'ai vu la petite fille, mais elle est ressortie accompagnée d'un grand type avec un turban sur la tête. Ils ont pris la porte de derrière.

    - Vite ! cria le Capitaine.  Phyllis est en danger ! Vous, dit-il au Cracheur de feu, vous raccompagnez Océane et Platon sur le navire où ils serons en sécurité. Le Pêcheur et moi irons interrogerons les boutiquiers et quiconque aurait pu les apercevoir. Dans une heure, réjoignez-nous ici, et apportez avec vous le miroir enchanté. Nous aurons besoin de ses services pour retrouver Phyllis.

    La compagnie se dispersa, chacun partant de son côté. La joie du matin n'était plus de mise. Sans perdre un instant, le Capitaine entra dans une boutique, acheta  un plan de la ville, et se mit à étudier les itinéraires éventuels que l'inconnu aurait pu prendre. Une heure plus tard, à l'aide du miroir enchanté, le Capitaine, le Pêcheur et le Cracheur de feu, frappaient à la porte basse où Phyllis était deténue prisonnière.