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Le Petit Poucet (Conte pour tous, ceux qui ne sont pas partis encore en vacances ou les autres) 1

Après moult hésitations, l'Eté est enfin arrivé dans la cour des Sentiers-battus. Il fait une entrée fracassante puisqu'il s'affiche déjà au top 50° de la canicule et de sa forme. Malgré la chaleur torride, un vieux Bombyx en haut de son mûrier, à l'abri des rayons du soleil ardent, attend patiemment dans le feuillage vert et tendre, les enfants du voisinage pour leur raconter une histoire. C'est la tradition en haut du mûrier. Chaque après midi de l'été, alors que les adultes s'activent, ou se rôtissent dans la fournaise, le vieux Bombyx accueille les bambins afin de les distraire. Aujourd'hui, le vieux Bombyx a décidé de faire mieux que d'habitude.  Il pense avoir trouvé l'histoire qu'il leur faut ! (C'est qu'il est un peut suffisant le vieux Bombyx : il pense toujours avoir raison, savoir tout sur tout, maîtriser tous les sujets, être en mesure de faire face aux impondérables). Mais ne nous écartons pas du sujet. Le Bombyx pensait donc avoir trouvé le conte parfait pour les enfants-vers du mûrier. Ainsi commence-t-il son récit, à trois heures tapantes de l'après midi.

"Dans une  forêt si vaste que l'on ne voyait ni le commencement ni la fin, un  (pauvre) bûcheron s'activait, avec sa tronçonneuse toute neuve, à couper du bois. Inlassablement, il admirait la rapidité, la maniabilité et la précision de son instrument de travail. Malgré le prix exorbitant qu'il avait payé, il ne tarissait pas d'éloges sur l'éfficacité qu'il procurait, la rapidité de l'exécution, la précision de la coupe et il bénissait sa banque et son banquier de lui avoir accordé le crédit nécessaire à l'achat de la tronçonneuse. Bien sûr les taux d'intérets et les garanties exigés pour l'accord du crédit étaitent assez exorbitants, mais cette tronçonneuse lui permettrait de couper plus de bois, vendre plus, gagner plus, rembourser les traites, nourrir sa famille, économiser quelqu' argent et pourquoi pas, emmener sa petite famille en vacances ?

" D'ici un an ou deux, j'aurais mis de côté suffisamment pour rembourser mon crédit. Je pourrais enfin emmener ma femme au restaurant, lui offrir quelques babioles quelque colifichet qu'apprécient les femmes, payer une glace aux enfants les dimanches ! Pourquoi pas, les inscrire dans un club de lutte ou de karaté, leur acheter un instrument de musique. C'est vrai que le petit dernier a un don pour la chanson. Qui sait ? Il deviendra peut-être un chanteur célebre un jour ! Ah le plus intelligent de mes enfants ! Celui qui me ressemble le plus, mon dernier, mon Petit Poucet !" Il sourit tendrement à ce surnom. " Qu'il ne m'entend pas l'appeler comme ça ! Il va se mettre en colère. Papa, je ne suis plus un gamin ! qu'il me dirait. Il grandissent vite ces garnements. Au début , quand ils sont petits, il sont toujours dans vos pattes. Puis un beau jour ils vous trouvent trop collant et vous crient que c'est leur droit d'avoir leur intimité qu'il faut les respecter et que ce n'est pas aàvous de leur dicter leur conduite. Bon, pas toujours. Mais je sais que mon Petit Poucet n'est pas comme les autres. Lui, il ira loin ! je le sais. J'ai une intuition. Mon intuition de père. Et mon intuition ne me trompe jamais." 

Ainsi rêvait le (pauvre) bûcheron en tranchant des troncs avec sa tronçonneuse neuve achetée à crédit dans sa fôret si vaste.

Mais tout le monde le sait : les rêves ne sont bons qu'en tant que rêves et les rêves du (pauvre) bûcheron allaient rester en l'état de rêves plus longtemps que les rêves des autres gens car le destin allait briser ses rêves, les trancher net à l'aide de la tronçonneuse toute neuve tel un tronc d'arbre qui s'abat sous les coups des hâches des bûcherons.

Alors qu'il tronçonnait un tronc d'un coup de tronçonneuse, l'instrument tressaillit entre les mains du tronçonneur, trembla, trésauta, vibra, rendit l'âme et trancha dans son dernier tréssaillement l'élan et les rêves du (pauvre) bûcheron.

"Adieu argent, restaurant et glaces. Au revoir babioles, colifichets, aisance ! Bonjour soucis, huissiers et dettes ! " se lamenta le (pauvre) bûcheron en contemplant le désastre. "Que faire ? Comment annoncer la nouvelle à ma femme ? Comment rembourser mon crédit ?"

Dans un couinement moqueur, la tronçonneuse neuve que le naîf (pauvre) bûcheron avait tant convoitée , tant désirée achetée à crédit, afficha pour le désespoir du pauvre homme : made in China !

(to be continued)






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