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Le Petit Poucet (5)

Rentrés chez eux, les fils du (pauvre) bûcheron ne savaient comment annoncer à leur père la nouvelle. C'est que le malheureux homme s’était pris à espérer de nouveau. Lui dire que finalement ça n’avait pas marché, qu’il fallait attendre la fin de la semaine pour retrouver sa tronçonneuse neuve made-in China, n’était pas évident. D’autant plus que les plus grands frères se reposaient sur le plus jeune pour les sortir de l’embarras. Alors qu’ils hésitaient sur le pas de la porte, surgit derrière un pan de mûr un camarade de classe voisin.

« Vous en faites une tête ! Qu’est-ce qui se passe ? »

Les trois garçons racontèrent leurs déboires avec le vendeur à l’accueille du grand magasin de bricolage-outillage très connu.

« Comment le dire à notre père ? Il ne va pas se remettre. Il est si malheureux. Il pleure pour un rien. Habituellement c’est notre mère qui s’occupait de lui quand il allait mal mais elle est partie et nous ne savons pas comment la rejoindre. »

En entendant leurs doléances, le jeune voisin se mit à rire. Quiconque ne le connaissait pas se serait senti offensé, mais pas nos trois amis qui le regardèrent d’une manière interrogative.

« Que vous êtes cloches ! Il y a une solution très simple au problème de votre père. Je ne parle pas du départ de votre mère, mais la tronçonneuse ça peut s’arranger. »

« Comment ? » s’exclamèrent les trois fils. «  Le vendeur nous a spécifié qu’il faut attendre au moins une semaine ! Ils ne peuvent pas nous prêter une de remplacement. Alors comment on fait ? »

« Votre père récupérera sa tronçonneuse quand elle sera réparée mais en attendant il peut louer une ! »

« Louer, une ! ? »

« Eh, oui mon pote ! Faut pas se faire de la bile ! Qui-loue-tout est le magasin qu’il vous faut ! »

« Avec quel argent veux-tu qu’on loue une tronçonneuse ? On n’a pas un centime en poche. Encore moins notre père, alors ta solution… »

« J’avais pas envisagé les choses sous cet angle mais il dois y avoir un moyen de trouver quelque chose. Il faut juste réfléchir un peu.»

Tous les quatre se mirent à réfléchir ensemble sur les moyens de trouver l’argent nécessaire à la location d’une tronçonneuse pour le (pauvre) bûcheron. Plusieurs alternatives furent proposées, toutes rejetées car soit trop inefficaces, soit trop compliquées ou irréalisables.  C’était peine à voir ces quatre jeunes qui cherchaient désespérément le moyen d’aider un pauvre homme à sortir de sa pauvreté et de sa détresse. Dire qu’il existe des personnes à qui rien ne manque jamais ! Des gens qui ont du fric à ne pas savoir qu’en faire ! Eux, ils devaient toujours compter, se priver de tout, rester toujours avec leurs frustrations…Ca aurait été bien qu’ils soient une sorte de Robin de bois qui vole aux riches pour donner aux pauvres. Une  sorte de justiciers modernes, des Robin des bois des villes ! Mais qui cherche trouve et nos quatre compères ne tardèrent pas à envisager la possibilité d’aller se servir là où on pouvait. Il Leur fallait une tronçonneuse ? Il y avait des endroits où on en trouvait ! Ils n’avaient pas d’argent pour en louer une ? Ils allaient l’ « emprunter » ! Pas pour longtemps, non. Le temps de récupérer la tronçonneuse neuve made-in-China. Ensuite ils allaient rendre ce qu’ils auraient pris.  Après tout, c’était pour une bonne cause.

(To be continued)

 

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