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littérature populaire

  • Fables pour les tous petits

    Miss Cigale et Madame Fourmi


    Madame Cigale aimant beaucoup chanter
    Rêvant de grande gloire et de célébrité
    Préfère le swing que d’aller travailler
    Sans le sou, affamée et chassée de chez elle
    Chez dame Fourmi arrive, quémandant des babibelles.


    « Prêtez-moi pour survivre deux-trois p’tits fromages
    Je vous rendrais le tout, quand, à mon avantage,
    Je serai riche à millions et célèbre sans partage ! »


    Fourmi, femme sensée, une vraie Andalouse,
    Préfère le Flamenco que le rock ou le blues
    Travailleuse avec ça, sérieuse et honnête,
    N’est pas de celles à qui on peut compter fleurette.


    « Qui trait les vaches, les brebis et les chèvres ?
    Qui de leur lait crémeux fabrique les babibelles ?
    -Vous, je suppose ? répond la chanteuse rebelle.
    -Fort exact ! C’est normal que moi seule je profite d’elles ! »

  • Le Petit Poucet (6)

    Chacun conviendrait car tout le monde le sait : personne n'est épargné par les aléas de la vie et tout honnête homme que nous  soyons, nous pouvons, à tout moment, basculer de l'autre côté du miroir.

    Prenons par exemple le cas où vous vous trouvez au chômage en fin de droits; une facture d'éléctricité trop élevée à payer, après un hiver trop rude  arrive et vous devenez la proie des huissiers, de la Justice, vous êtes envahis par les lettres récommendées, les assignations à comparaître, les sommations à payer... Votre bonne foi est mise à mal, vous sentez votre patience chavirer et vous sombrez dans la déprime. Vous rêvez alors de gagner à la loterie (illusoire espoir), dévaliser une banque (vous ne savez pas faire et on vous a souvent répété que voler un pêcher), casser la figure à l'huissier de justice (vous risquez la prison, puis ça ne se fait pas) ou bien vous demandez autour de vous un prêt (solution provisoire puisque sans argent vous ne pourrez rembourser; d'ailleurs si vous pouviez rembourser vous n'auriez pas été obligés d'emprunter). Cercle infernal qui ne fini jamais une fois qu'il a commencé. Bref, vous devenez un paria de cette magnifique société de consommation dans laquelle vous évoluez.

    En vérité  les délinquants ne deviennent pas criminels de gaité de coeur. Ce sont les circonstances malencontreuses de l'existence qui les poussent à quitter les chemins du droit, de l'équité, de la justice et de l'honneur pour se perdre sur les sentiers tortueux de la malversation, du vol, de la petite ou grande délinquence.

    Après ces réfléxions philosophiques, qui oserait jeter la pierre aux fils du (pauvre) bûcheron d'avoir pris le mauvais chemin juste avec l'intention d'aider leur père ? Personne ! (Nous encore moins qu'un autre.

    Le nuit venue, nos quatre complices, munis d'un peid-de-biche s'aventurèrent aux abords d'un grand magasin bien connu d'outillage. Ils avait pris la précaution de s'habiller en noir, munis de cagoules et de gants. Ils avaient vu et revu divers films policiers ou d'investigation. Sans laisser des traces,susceptibles de les identifier, ils pénétrèrent à l'intéreiur du magasin en évitant de faire trop de bruit au cas où des vigiles ou des chiens de garde seraient dans les parages. Ils se dirigèrent vers les rayons qui abritaient les matériel à couper le bois. Un certain nombre d'outils attendait d'éventuels clients.

    " Ne prenons pas un truc de mauvaise qualité ! chuchota le voisin. Évitons les produits made-in-China cette fois-ci. Prenons plutôt une machine made-in-Europe. Comme ça, on est sûrsqu'elle ne tombera pas en panne dès la première fois."

    "Oui, mais comment savoir laquelle prendre ? " interrogea l'aîné des fils du (pauvre) bûcheron.

    "Je n'en sais rien. répondit le pîné. Qu'est-ce que tu en pense petit-Poucet ?"

    "Ne m'apelle pas comme ça, répliqua le plus jeune des frères. prenons une au hasard."

    "Mais si elle n'est pas de bonne qualité ?"

    "Prenons en deux, comme ça on est couvert."

    "Tu as raison. Deux précautions valent mieux qu'une. Allons y !"

    Ainsi chargés, les fils du (pauvre) bûcheron et leur voisin, retournèrent à la maison. Désormais, il fallait trouver un mensonge à raconter au bûcheron pour justifier la présence de deux tronçonneuses au lieu d'une.

    (to be continued)

  • Le Petit Poucet (5)

    Rentrés chez eux, les fils du (pauvre) bûcheron ne savaient comment annoncer à leur père la nouvelle. C'est que le malheureux homme s’était pris à espérer de nouveau. Lui dire que finalement ça n’avait pas marché, qu’il fallait attendre la fin de la semaine pour retrouver sa tronçonneuse neuve made-in China, n’était pas évident. D’autant plus que les plus grands frères se reposaient sur le plus jeune pour les sortir de l’embarras. Alors qu’ils hésitaient sur le pas de la porte, surgit derrière un pan de mûr un camarade de classe voisin.

    « Vous en faites une tête ! Qu’est-ce qui se passe ? »

    Les trois garçons racontèrent leurs déboires avec le vendeur à l’accueille du grand magasin de bricolage-outillage très connu.

    « Comment le dire à notre père ? Il ne va pas se remettre. Il est si malheureux. Il pleure pour un rien. Habituellement c’est notre mère qui s’occupait de lui quand il allait mal mais elle est partie et nous ne savons pas comment la rejoindre. »

    En entendant leurs doléances, le jeune voisin se mit à rire. Quiconque ne le connaissait pas se serait senti offensé, mais pas nos trois amis qui le regardèrent d’une manière interrogative.

    « Que vous êtes cloches ! Il y a une solution très simple au problème de votre père. Je ne parle pas du départ de votre mère, mais la tronçonneuse ça peut s’arranger. »

    « Comment ? » s’exclamèrent les trois fils. «  Le vendeur nous a spécifié qu’il faut attendre au moins une semaine ! Ils ne peuvent pas nous prêter une de remplacement. Alors comment on fait ? »

    « Votre père récupérera sa tronçonneuse quand elle sera réparée mais en attendant il peut louer une ! »

    « Louer, une ! ? »

    « Eh, oui mon pote ! Faut pas se faire de la bile ! Qui-loue-tout est le magasin qu’il vous faut ! »

    « Avec quel argent veux-tu qu’on loue une tronçonneuse ? On n’a pas un centime en poche. Encore moins notre père, alors ta solution… »

    « J’avais pas envisagé les choses sous cet angle mais il dois y avoir un moyen de trouver quelque chose. Il faut juste réfléchir un peu.»

    Tous les quatre se mirent à réfléchir ensemble sur les moyens de trouver l’argent nécessaire à la location d’une tronçonneuse pour le (pauvre) bûcheron. Plusieurs alternatives furent proposées, toutes rejetées car soit trop inefficaces, soit trop compliquées ou irréalisables.  C’était peine à voir ces quatre jeunes qui cherchaient désespérément le moyen d’aider un pauvre homme à sortir de sa pauvreté et de sa détresse. Dire qu’il existe des personnes à qui rien ne manque jamais ! Des gens qui ont du fric à ne pas savoir qu’en faire ! Eux, ils devaient toujours compter, se priver de tout, rester toujours avec leurs frustrations…Ca aurait été bien qu’ils soient une sorte de Robin de bois qui vole aux riches pour donner aux pauvres. Une  sorte de justiciers modernes, des Robin des bois des villes ! Mais qui cherche trouve et nos quatre compères ne tardèrent pas à envisager la possibilité d’aller se servir là où on pouvait. Il Leur fallait une tronçonneuse ? Il y avait des endroits où on en trouvait ! Ils n’avaient pas d’argent pour en louer une ? Ils allaient l’ « emprunter » ! Pas pour longtemps, non. Le temps de récupérer la tronçonneuse neuve made-in-China. Ensuite ils allaient rendre ce qu’ils auraient pris.  Après tout, c’était pour une bonne cause.

    (To be continued)

     

  • Le Petit Chaperon voit rouge (4)

    Les grands projets du Cracheur de feu, n'enchantèrent pas Platon, qui était convaincu de la dangérosité de l'artiste. Mais il ne voulait pas gâcher la joie de Phyllis, alors il se tut et fit comme si tout allait bien. La petite fille s'amusait à jouer à la corde à sauter et ne tarda pas à être fatiguée.

    - Pourquoi n'irions nous pas vers le port ? dit le Cracheur de feu. Nous pourrions trouver quelque chose à manger et regarder les navires qui partent pour la lointaine Europe.

    - Oh ! je ne suis jamais allée en Europe, s'exclama Phyllis. Je crois même que je n'ai rien visité à part mon école et la méthiathèque de mon quartier. Voyez-vous, maman ne voulait pas que je m'éloigne seule de la maison à cause des dangers de la ville. Allons au port. Peut-être qu'en la lointaine Europe, nous trouverons plus facilement ce que nous cherchons.

    - Oui, mais il faudra convaincre d'abord un capitaine de nous prendre à bord de son vaisseau.

    - Trouvons le capitaine et je me charge de le convaincre, répliqua Phyllis.

    Ils se mirent en route   et vers le soir, les trois compagnons, arrivèrent au port de la ville et décidèrent de dîner dans une gargote vers les docks. Ils passèrent commande et s'intallèrent près de la fenêtre d'où ils pouvaient contempler les navires en partance.

    Leurs regards furent attirés par un magnifique vaisseau à trois mats qui chargeait en vu de prendre la mer.vaisseau-victory-4-gd.jpg

    - Voilà le navire qu'il nous faut ! s'écria Phyllis. Il ne reste plus qu'à trouver le capitaine et s'assurer qu'il embarque pour la lointaine Europe. Comme ce serait agréable de naviguer par beau temps sur la mer bleue !

    Platon leva le nez de sa botte d'herbe où il était plongé et fit signe à la petite fille de s'approcher. Elle se pencha et l'agneau lui murmura à l'oreille.

    - N'y songe pas de partir avec ce bateau là ! C'est un bateau maudit, commandé par un capitaine maudit lui aussi !

    - Ha, ha ! ria Phyllis. Encore une histoire à dormir debout ! Les capitaines et les vaisseaux maudits n'existent que dans les livres ou au cinéma. Tu es contrarié parce que tu as peur d'avoir le mal de mer, mais je connais un remède pour ça et dès demain, nous achèterons le nécessaire dans une pharmacie avant d'embarquer.

    Puis, se tournant vers le cracheur de feu, elle demanda comment ils allaient rencontrer le capitaine. En entendant cela, un grand homme assis un peu plus loin, se leva et s'approcha d'eux.

    - Je n'ai pas pu m'empêcher d'écouter votre conversation, dit-il. Je suis le capitaine de ce navire et j'embarque ce soir à minuit pour la lointaine Europe. Si vous voulez vraiment prendre la mer, je vous emmène avec moi. En échange, vous me tiendrez compagnie car je suis seul et je m'ennuie sur mon navire. Nous bavarderons, nous chanterons et de temps en temps, nous ferons escale pour nous ravitailler jusqu'à la destination finale.

    vaisseau.jpg - Comme c'est gentil à vous de nous le proposer ! dit la petite fille. Seulement, il faut d'abord trouver une pharmacie et acheter de quoi éviter la nausée, parce que mon ami Platon n'a pas le pied marin et il risque de tomber malade.Il faudra aussi écrire une lettre à ma maman pour lui donner de mes nouvelles afin qu'elle ne s'inquiète pas, avant de partir.

    Ainsi, quelques heures plus tard, équipés de comprimés anti-nausée et mal de mer, le petit chaperon Phyllis, Platon le mouton, et le Cracheur de feu artiste, embarquèrent sur le grand vaisseau du Capitaine qui mit les voiles vers la lointaine Europe.

    Mais Platon avait eu raison de se méfier. Car le capitaine du navire sur lequel ils venaient de prendre la mer, n'était autre que le tristement célèbre Hollandais Volant, maudit de ne toucher terre que tous les cent ans.