Le petit Chaperon rouge était inconsolable d'avoir perdu son ami Platon. Le soir arrivait et il fallait se faire à l'idée que le petit agneau avait abandonné le navire. Phyllis, s'en voulait énormement. Enfermée dans sa cabine, elle pleurait à chaudes larmes et de guerre lasse s'endormit. Elles rêva d'un pré verdoyant où Platon s'amusait à poursuivre un joli papillon bleu léger et habile parmi les hautes herbes. Sa joie de retrouver son ami fut telle, qu'elle se réveilla en sursaut pour constater que l'animal n'était toujours pas apparu. Elle ordonna sa robe et ses cheveux et se dirigea vers l'avant du bateau, là où se situait la cabine du Capitaine.
- C'est entièrement de ma faute si Platon a péri en mer, déclara-t-elle. Je l'ai négligé. Je n'avais qu'une seule idée en tête le miroir enchanté.
Elle s'arrêta soudainement.
- Mais au fait, qu'ai-je fait du miroir ? Je ne supporterait pas de le perdre lui aussi.
Elle se concentra et finit par se rappeler qu'avant de partir à la recherche de l'agneau, elle avait laisser l'objet sur le pont près du mât de misaine. Elle s'empressa d'aller le chercher. Quelle ne fut pas sa surprise de voir la surface se troubler quelques instants avant de laisser paraître sur une plage sablonneuse, épuisé mais vivant, l'agneau tant aimé !
- Platon ! Mon petit agneau bien aimé ! Tu n'es pas mort ! Oh! quel bonheur. J'ai cru que je t'avais perdu à jamais. Mais que t'est-il arrivé ? Nous t'avons chercher dans tout le navire. Que fais-tu sur cette plage ? Comment es-tu parvenu jusque là ?
- Je suis contant de te voir Phyllis, s'exclama Platon. Je ne sais vraiment pas comment je me suis retrouvé ici. La seule chose dont je me souvienne c'est d'être descendu dans la câle parce que tu ne faisais pas attention à moi et je me sentais abandonné. Tu n'avais d'yeux que pour ton miroir enchanté... Il ne put terminer sa phrase, tant son émotion le submergeait.
- Oh, que tu es bête d'être jaloux comme ça d'un objet ! Je t'ai négligé c'est vrai. Le miroir m'a permis de revoir ma maman. Tu sais , elle me manque tellement, que j'étais trop contente de pouvoir l'observer. Mais tu es toujours mon meilleur ami. Il faut te sortir de là.
- Comment va-t-on faire ?
- D'abord, il faut que je réflechisse. Peut-être que le Capitaine aurait une idée comment tu as atterri sur cette île et comment te ramener sur le vaisseau. Repose-toi pendant ce temps et je serai vite de retour. conclut-elle avant de ranger soigneusement le miroir et se mettre à la recherche du Capitaine et du Cracheur de feu.