Je n’ai pas de jardin.
Mon univers se confine aux immeubles en béton d’une ville quelconque,
Les fleurs s’alignent par rangs ordonnés chez les fleuristes
Et la campagne se quadrille dans les squares piétinés de milliers des pas inconnus
Des promeneurs cherchant une illusion de verdure.
Je n’ai pas de jardin.
Les étés se marquent sur les feuilles des arbres qui changent de couleur
Au rythme des saisons citadines,
Aux aspects discordants de la pollution,
Aux ravages des nuits asphyxiantes.
Les hivers se chantent aux sons des matins pluvieux et humides,
Aux horizons brumeux des fleuves.
Je n’ai pas de jardin.
Je m’invente les fleurs, les parfums et les roses.
Les sourires s’épanouissent au soleil,
Les regards diffusent leurs senteurs délicates dans les rues rectilignes,
Les gestes bienveillants des passants
Animent de leur palette polychrome les prés de l’asphalte,
Les bonjours échangés avec le cantonnier,
Embellissent les trottoirs, et rendent la vie douce.
Mon âge ? L’amour des autres.
Ma religion ? L’âme des hommes.
Ma vocation ? Aimer la vie, à en mourir.
Commentaires
L'élégance est, à vous lire, votre jardin, non ?
Cher Madame File la Laine
J'apprends que Solko, que vous connaissez bien je crois, vous a "tagué". De plus amples explications sur son blog demain matin à l'heure où la rosée blanchit la campagne.
Bien à vous.
...euh...
(")_(")
( ' c ' )
(")_(")
Très joli poème !