Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Petit Chaperon voit rouge (11)

669_miroir.jpg C'était un vrai bonheur de constater combien Phyllis et Océane s'entendaient bien. Physiquement, les deux fillettes étaient comme le jour et la nuit : les cheveux de Phyllis avaient la couleur d'un miel dorée et descendaient en cascade bouclée sur ses épaules. Ses lèvres rose souriaient et illuminaient ses beaux yeux violets. Océane était brune. Sa peau mâte laissait voir qu'elle venaient d'un pays innondé de soleil. Elle fixait ses interlocuteurs une interrogation dans ses grands yeux noirs. Elles passaient des heures à se raconter leurs expériances solitaires et à comparer leurs souvenirs mutuels. Elles apprenaient à s'apprivoiser. Parfois elle s'amusaient à jouer à cache-cache ou à la corde à sauter et Platon faisait toujours partie de leurs jeux. Une seule ombre ternissait parfois ce tableau idyllique. Lorsque Phyllis évoquer le souvenir de sa maman, le regard d'Océane s'emplissait de tristesse car elle n'avait gardé aucun souvenir de sa propre mère. Le petit Chaperon, perspicace, compris la douleur de son amie et prit la décision d'éviter le sujet.

Le temps passait agréablement pour nos amis et rien ne semblait perturber leur progression vers la destination finale de leur voyage, quand une belle après midi lumineuse, le miroir enchanté se troubla et parla alors que personne ne le faisait attention à lui.

- Phyllis, va prévenir le capitaine, j'ai à lui parler.

La fillette quitta ses jeux avec ses amis et se dirigea vers la cabine du Capitaine. Elle frappa à la porte et l'ouvrit après qu'une voix l'invita à entrer.

- Capitaine, le miroir enchanté m'envoie vous prévenir. Il veut vous parler.

Le Capitaine s'étonna de la nouvelle mais sans rien dire, suivit Phyllis sur le pont où le miroir tenait compagnie à Océane et à Platon, pendant que le Cracheur de feu s'entraînait à des nouveaux tours pour son spéctacle.

- Qu'attendez-vous de moi, miroir ? Demanda le Capitaine une fois devant l'objet.

- Je vous ai demandé de venir car j'ai vu dans mes profondeurs, à sept lieues d'ici où nous naviguons, accroché à des roches, les restes d'une épave.

- Il n'est pas rare de rencontrer des épaves dans ces mers, répondit le Capitaine. Ce sont des eaux dangereuses et si un navire se fait piéger par une tempête il risque d'échouer.

- Je le sais très bien, dit le miroir. Mais cette fois-ci c'est différent ! Près de l'épave, accroché à la coque déchiquetée gît un corps qui nécessite de l'aide.ile.jpg

Phyllis qui ne perdit pas une miette de la conversation intervint.

- Il faut le sauver Capitaine !

Tout le monde acquiesça et le miroir précisa.

- Il faut faire vite Capitaine, sinon, la personne échouée sur ce rocher, elle ne pourra pas survivre. La nuit tombe rapidement. Si vous voulez agir, il faut le faire tant que le soleil est encore visible.

Sans plus attendre, sous le commandement du Capitaine, chacun voulut prendre part à l'intervention et le grand Vaisseau se dirigea vers le lieu du naufrage.

 

Les commentaires sont fermés.