Lorsque la Sirène comprit que son énigme fut résolu, elle se mit dans une rage telle, que son corps perdit son aspet d'albâtre et toute sa peau s'affubla d'une couleur irisée dangereuse qui mit en fuite toute créature vivante à des mètres à la ronde.
- Satané Hollandais volant ! Je n'ai pas dit mon dernier mot. Ça ne se passera pas comme ça !
Une pensée la taraudait. Elle devait entrer en contact étroit avec le vaisseau, observer de prêt ce qui s'y passait., comprendre pourquoi elle avait échoué dans sa tentative d'attirer le petit Chaperon dans ses griffes, pourquoi le Pêcheur vivait encore et comment le navire maudit pouvait toucher terre alors que le temps imparti n'était pas arrivé à son terme. Par trois fois consécutives ses plans avaient été contrariés. Un projet plus efficace s'imposait. Cependant, pour assurer le succès d'un nouveau plan, il lui faudrait mieux connaître son ennemi afin de mieux le vaincre. Il fallait pouvoir approcher le Capitaine, ses hôtes et l'équipage sans soulever des soupçons. Elle médita longtemps de la meilleur façon de s'y prendre. Ne pas précipiter les choses. C'était certain, les occupants du grand voilier bénéficiaient de protéctions nouvelles, puissantes avec lesquelles il faudrait composer.
Dès que le jour pointa, la Sirène nagea vers le navire et se garda bien de sortir à la surface. Elle se mit à surveiller la trajéctoire du bateau, à noter les allées et venues de l'équipage. Elle attendrait le moment propice en échafaudant ses plans obscures.
Sur le vaisseau, personne ne remarque la surveillance étroite dont ils étaient l'objet. Phyllis heureuse de retrouver son apparence de petite fille, ne cessait de demander qu'on lui raconte comment ils avaient trouver la solution à l'énigme de la Sirène, comment le Cracheur de feu avait établi son cercle de feu pour que la créature des mers ne pût le traverser et blesser ceux qui étaient à l'intérieur et tant d'autres choses. Mais elle prit un soin particulier à la statuette que le Pêcheur avait sculpté pour elle lorsqu'il pensait ne plus la revoir. Océane et Platon ne laissaient jamais Phyllis seule désormais et le Capitaine veillait à ce qu'un homme de l'équipage montât la garde quand les fillettes dormaient.
Ainsi le navire poursuivit sa route sur les mers et s'approcha des côtes européennes vers les célebres Colonnes d'Héraclès, et l'on pouvait voir par temps clair le détroit où le géant Atlas supportait la voûte céleste sur ses épaules de granit. Lentement, la terre s'approchait et la mer devenait bleue émeraude ou bleue saphir selon la lumière, éclatante, tentatrice et désirable. La lointaine Europe se profilait enfin à l'horizon.
Commentaires
Très bien ! j'attends la suite!! =D
Je serais la sirène, je prendrais la forme d'une malheureuse naufragée et je me ferais accueillir sur le navire. Mais bon. Je ne suis pas la sirène...
Moi si j'étais la sirène,je deviendrais une baleine et je casserais la coque du bateau mais moi non plus je ne suis pas la sirène xP
Chers et adorés lecteurs,
je prends en considération vos conseils (qui me sont précieux, n'en doutez pas !). J'hésite entre la Sirène-naufragée et la Sirène-baleine. Vous verrez quelle solution j'adopterai très très vite...