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Vers poétiques - Page 3

  • Un Champ labouré sur la colline

    Dans l’apaisante sonorité matinale du désir

    Le morcellement de l’aurore évanouie

    Caresse ton visage aux fleurs de l’envie

     

    Doucement, précautionneusement,

    La terre s’arrache à son socle d’éternité

    D’un éveil empli de parfums et d’odeurs

     

    Les sens se comblent, se dilatent,  fusionnent

    Se dispersent et fusionnent encore

    Incandescence primitive de l’aube, un nom

     

  • Poèmes : III

     

    Dans des déserts arides et des pleines infinies,

    Sur la crête du vent, dans le souffle des vagues,

    Dans les livres et dans les rêves,

    Au confins de l’univers et dans mon cœur

    Je t’ai cherché partout

    Je ne pus te retrouver nulle part

  • II

    Je ne peux que t’aimer

    Dans l’obscure résurgence du désir

    Où les sens s’abandonnent et s’assemblent

    Dans le silence taciturne de ton cœur

    Qui enclave le mien dans sa gangue

    Sur les murs blancs de ma chambre

    Où ton empreinte intacte grave des terreurs primitives

    Dans ces lieux où les humeurs de tes baisers

    Cèdent la place à d’obsédantes peurs

    J’entrevois continuellement

    Des mots inachevés, des gestes en attente

    Des plaisirs inassouvis, insatiables

    Dans l’espace restreint de ton corps où je meurs

    Je ne peux que t’aimer

    Comme hier, comme avant, comme toujours

    Et je t’aime à nouveau 

    Puisque je suis sans exister et j’existe sans l’être

  • Poèmes - I

    Je n’ai pas de jardin.

    Mon univers se confine aux immeubles en béton d’une ville quelconque,

    Les fleurs s’alignent par rangs ordonnés chez les fleuristes

    Et la campagne se quadrille dans les squares piétinés de milliers des pas inconnus

    Des promeneurs cherchant une illusion de verdure.

    Je n’ai pas de jardin.

    Les étés se marquent sur les feuilles des arbres qui changent de couleur

    Au rythme des saisons citadines,

    Aux aspects discordants de la pollution,

    Aux ravages des nuits asphyxiantes.

    Les hivers se chantent aux sons des matins pluvieux et humides,

    Aux horizons brumeux des fleuves.

    Je n’ai pas de jardin.

    Je m’invente les fleurs, les parfums et les roses.

    Les sourires s’épanouissent au soleil,

    Les regards diffusent leurs senteurs délicates dans les rues rectilignes,

    Les gestes bienveillants des passants

    Animent de leur palette polychrome les prés de l’asphalte,

    Les bonjours échangés avec le cantonnier,

    Embellissent les trottoirs, et rendent la vie douce.

    Mon âge ? L’amour des autres.

    Ma religion ? L’âme des hommes.

    Ma vocation ? Aimer la vie, à en mourir.