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contes enfants & adultes

  • L'Oiseau d'or (2)

    contes enfants & adultes, merveilleux, contes d'hier et d'aujourd'hui, fables, adultes, contes fantastiques et merveilleuxTrois jours durant, on fêta la naissance de la Princesse partout dans le royaume. Chacun mangea, bu, dansa, chanta à satiété. Le Palais retentit de rires et de chants. Le Roi, en honneur de sa fille amnistia certains prisonniers aux peines légères et offrit un banquet à ses soldats stationnés aux portes de la cité. La Reine accueillit les ministres qui vinrent lui rendre hommage et les fils du Roi ne tarissaient pas d'éloges sur la Princesse.

    Le lendemain du troisième soir, le Berger du Roi vint voir le Chambellan et demanda audience au souverain. Entouré de ses fils, le Roi, assis sur son trône écouta d'une oreille distraite la requête de Berger.

    contes enfants & adultes, merveilleux, contes d'hier et d'aujourd'hui, fables, adultes, contes fantastiques et merveilleux"Sire, je viens vous voir car je crois qu'il est nécessaire d'envoyer vos soldats en expédition. Des loups sont descendus de la montagne et ont massacré votre troupeau de brebis durant la nuit. Pas un seul mouton n'a survécu."

    Le Roi fit le nécessaire. Il ordonna à son Général d'envoyer un escadron pour tuer les loups, et quittant la salle d'audience retourna auprès de la Reine et de sa fille.

    L'escadron revint dans l'après midi, et firent leur rapport. Les loups avaient été trouvés et tués.

    Satisfait, le Roi récompensa les hommes et s'empressa d'oublier ce fâcheux incident. Mais le lendemain matin, alors qu'il s'apprêtait à se rendre dans la salle du trône, un message l'informa que l'Ecuyer royal demandait à parler au souverain. Sans attendre, le Roi ordonna qu'on le fasse entrer et pendant qu'il finissait de se préparer, il écouta ce que l'Ecuyer avait à lui dire.

    "Sire, hier à minuit, un bruit terrible se fit entendre et une ombre immense est entrée dans vos étables. Avant que je puisse réagir, il a attaqué et tué votre cheval préféré ! "contes enfants & adultes, merveilleux, contes d'hier et d'aujourd'hui, fables, adultes, contes fantastiques et merveilleux

    Le Roi aimait énormément son cheval. Bouleversé il accompagna l'Ecuyer dans les étables pour constater les dégats. En effet, le plus des chevaux de son écurie, se trouvait allongé sans vie au sol, le cou déchiqueté. Le Roi abattu, ordonna une enquête et retourna auprès de son épouse et de sa fille.

    La journée passa. Les enquêteurs revinrent bredouilles. Aucun indice n'avait permis d'identifier l'auteur du massacre du cheval royal.

    Le Roi convoqua ses fils et leur dit:

    "Quelque chose d'étrange se passe autour du Palais. Je vous demande de rester vigilants ce soir. Toi, l'Aîné, va te poster devant la Bergerie royale. Si quelque chose d'anormal se produit, n'hésite pas à me prévenir. Toi, le Cadet tu iras te poster devant les Étables royaux et au cas où quelque chose de bizarre se produirait cours me prévenir. Toi, le plus jeune, va te poster sous l'oranger près de la fontaine dans le jardin du Palais. Il faut que nous ayons le coeur net."contes enfants & adultes, merveilleux, contes d'hier et d'aujourd'hui, fables, adultes, contes fantastiques et merveilleux

    Les trois Fils s'équipèrent de leurs armes, se postèrent aux endroits requis et attendirent patiemment que la nuit vienne.

    A minuit, alors que le temps était calme et doux, un fracas assourdissant s'éleva soudain comme une tempête qui éclate.  Le fils Aîné posté devant la Bergerie royale vit une ombre s'abattre sur le troupeau de chèvres dans leur enclos. Bien que courageux d'habitude, le jeune homme n'osa pas aller voir ce qui se passait. Il resta pétrifié à l'abri jusqu'à ce que le bruit s'éloigna. C'est contrit et peiné qu'il revint au Palais pour faire son rapport à son père.

    Bouleversé, le Roi ordonna le lendemain à ses soldats de patrouiller devant les enclos, et recommanda à ses fils d'être encore plus vigilants que la veille. Lui-même alla se poster devant les Écuries royales et attendit minuit.

    Quelques nuages couraient dans le ciel. La lune se cachait et le douzième coup de minuit venait à peine de sonner, lorsqu'un vacarme  infernal s'éleva, s'approchant des Écuries. Le Roi hurla ses ordres, dégaina son épée, mais avant de pouvoir agir, on entendit les chevaux piaffer et hennir. Dès que le bruit cessa, les gardes et le Roi se précipitèrent à l'intérieur des stalles pour constater que deux de meilleurs chevaux du Roi avaient péri dans d'atroces circonstances.

    (A suivre)



  • Le Petit Poucet (6)

    Chacun conviendrait car tout le monde le sait : personne n'est épargné par les aléas de la vie et tout honnête homme que nous  soyons, nous pouvons, à tout moment, basculer de l'autre côté du miroir.

    Prenons par exemple le cas où vous vous trouvez au chômage en fin de droits; une facture d'éléctricité trop élevée à payer, après un hiver trop rude  arrive et vous devenez la proie des huissiers, de la Justice, vous êtes envahis par les lettres récommendées, les assignations à comparaître, les sommations à payer... Votre bonne foi est mise à mal, vous sentez votre patience chavirer et vous sombrez dans la déprime. Vous rêvez alors de gagner à la loterie (illusoire espoir), dévaliser une banque (vous ne savez pas faire et on vous a souvent répété que voler un pêcher), casser la figure à l'huissier de justice (vous risquez la prison, puis ça ne se fait pas) ou bien vous demandez autour de vous un prêt (solution provisoire puisque sans argent vous ne pourrez rembourser; d'ailleurs si vous pouviez rembourser vous n'auriez pas été obligés d'emprunter). Cercle infernal qui ne fini jamais une fois qu'il a commencé. Bref, vous devenez un paria de cette magnifique société de consommation dans laquelle vous évoluez.

    En vérité  les délinquants ne deviennent pas criminels de gaité de coeur. Ce sont les circonstances malencontreuses de l'existence qui les poussent à quitter les chemins du droit, de l'équité, de la justice et de l'honneur pour se perdre sur les sentiers tortueux de la malversation, du vol, de la petite ou grande délinquence.

    Après ces réfléxions philosophiques, qui oserait jeter la pierre aux fils du (pauvre) bûcheron d'avoir pris le mauvais chemin juste avec l'intention d'aider leur père ? Personne ! (Nous encore moins qu'un autre.

    Le nuit venue, nos quatre complices, munis d'un peid-de-biche s'aventurèrent aux abords d'un grand magasin bien connu d'outillage. Ils avait pris la précaution de s'habiller en noir, munis de cagoules et de gants. Ils avaient vu et revu divers films policiers ou d'investigation. Sans laisser des traces,susceptibles de les identifier, ils pénétrèrent à l'intéreiur du magasin en évitant de faire trop de bruit au cas où des vigiles ou des chiens de garde seraient dans les parages. Ils se dirigèrent vers les rayons qui abritaient les matériel à couper le bois. Un certain nombre d'outils attendait d'éventuels clients.

    " Ne prenons pas un truc de mauvaise qualité ! chuchota le voisin. Évitons les produits made-in-China cette fois-ci. Prenons plutôt une machine made-in-Europe. Comme ça, on est sûrsqu'elle ne tombera pas en panne dès la première fois."

    "Oui, mais comment savoir laquelle prendre ? " interrogea l'aîné des fils du (pauvre) bûcheron.

    "Je n'en sais rien. répondit le pîné. Qu'est-ce que tu en pense petit-Poucet ?"

    "Ne m'apelle pas comme ça, répliqua le plus jeune des frères. prenons une au hasard."

    "Mais si elle n'est pas de bonne qualité ?"

    "Prenons en deux, comme ça on est couvert."

    "Tu as raison. Deux précautions valent mieux qu'une. Allons y !"

    Ainsi chargés, les fils du (pauvre) bûcheron et leur voisin, retournèrent à la maison. Désormais, il fallait trouver un mensonge à raconter au bûcheron pour justifier la présence de deux tronçonneuses au lieu d'une.

    (to be continued)

  • Le Petit Poucet (4)

    Les grands magasins sont source d'inspiration voire d'émerveillement  pour toute personne qui s'ennuie et ne sait pas quoi faire pour tuer le temps. Prenez par exemple un magasin de bricolage. Au départ, lorsque vous entrez, c'est juste pour jeter un coup d'oeil au cas où vous trouveriez quelque chose d'intéressant. Vous n'avez pas l'intention d'acheter un objet en particulier. Vous vous promenez entre les travées, vous regardez avec détachement les rayons et les articles qui y sont exposés, lorsque vous tombez sur le tournevis qu'il vous fallait la dernière fois où vous avez accroché un cadre. "Voilà ce qu'il m'aurait fallu !" dites-vous. "Pourquoi ne pas l'acheter au cas où ? En plus ce n'est pas très cher !" Plus loin, vous tombez sur une lampe à dynamo que vous convoitez depuis un moment: "Elle est en promo ! Chouette ! Une occasion, pour sûr !" Vous continuez votre chemin lorsque vous croisez le chemin d'un rayon consacré au jardinage. " Les pots à fleurs sont vraiment donnés ! D'ailleurs il est temps de rempoter mon cactus parce qu'il a beaucoup grossi  ce dernier temps. " Vous achetez la série des pots (vendus par trois car plus économiques ) en pensant qu'il peuvent toujours servir. Arrivés à la caisse, vous vous êtes affublés de plusieurs choses "indispensables, des occasions à ne pas manquer" que vous payez sans sourciller en étant persuadés que vous avez fait une bonne affaire. Plus tard, le tournevis se cassera net en deux au moment même où vous l'attendez le moins et vous aurez beau contempler dépités le manche il ne vous sera d'aucune utilité ; La lampe à dynamo ne marchera que deux trois fois parce que la manivelle s'est détachée et elle est irréparable, quant aux pots à fleurs il ne vous servirons pas de suite puisque votre cactus est crevé parce que vous l'avez trop arrosé.

    Bref, le monde merveilleux des magasins d'outillages -bricolage peut très vite se transformer en cauchemar. Mais le moment d'y entrer vous ne réfléchissez pas aux inconvénients mais plutôt aux avantages d'une telle démarche.

    Les fils du (pauvre) bûcheron ne pensaient pas à tout ça en franchissant la porte d'un grand magasin d'outillage bien connu portant dans son emballage d'origine la tronçonneuse neuve cassée made-in-China de leur père.

    " Je regrette, je ne peux pas vous la reprendre. Elle a déjà servi." annonça le vendreur à l'accueil du magasin.

    " C'est normal ! Notre père l'a acheté pour s'en servir. "

    " Nous ne reprenons les articles que s'ils n'ont pas servi. Comment savoir si ce n'est pas votre père qu'il l'a cassée ?"

    " Notre père s'est servi de cette tronçonneuse une seule fois ! Elle est tombée en panne dès le début ! Ça doit être un vice de fabrication."

    "Peut-être bien, mais je ne peux pas la reprendre. Si vous voulez on peut l'envoyer dans nos ateliers pour la faire voir par le spécialiste. Mais il faudra la laisser au moins quinze jours. "

    "Quinze jours ! Mais papa en a besoin tout de suite ! Vous ne pouvez pas faire quelque chose ? C'est urgent tout de même."

    "Laissez-moi téléphoner à l'atelier et je vais voir si c'est possible de trouver une solution."

    Le vendeur à l'accueil disparut derriere son comptoir laissant les trois frères à attendre en compagnie de la tronçonneuse neuve cassée.Vingt minutes plus tard il revint.

    "Écoutez, normalement il faut attendre trois semaine, uin mois pour les services. Je me suis arrangé pour que vous puissiez récupererla tronçonneuse dans dix jours."

    "C'est beaucoup trop ! Vous ne pouvez pas faire plus vite ?"

    " Déjà je vous fait une faveur. Et puis, passez me voir à la fin de la semaine. Je verrais ce que je peux faire. "

    "Et en attendant ? Est-il possible d'avoir une tronçonneuse de remplacement ?"

    "Vous avez l'extension de garantie ?"

    "Quelle extension de garantie ?"

    "Faites voir le papier. Hum... C'est bien ce que je craignais. Vous avez la garantie de base. Si votre père avait pris l'extension, là on aurait pu vous prêter une tronçonneuse de rechange. Je suis vraiment désolé. "

    "Mais..."

    "Je vous le dis: je suis désolé. Mais repassez me voir à la fin de la semaine."

    Sur ces paroles, le vendeur à l'accueil récupéra le carton contenant la tronçonneuse made-in-China et s'éclipsa laissant là les trois fils du (pauvre) bûcheron.


  • Cendrillon et les talons aiguilles (5)

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    Cendrillon écarquilla les yeux ébahie.

    Devant elle, sous des projecteurs rouge et or, brillant de mille feux, vêtu de paillettes et des strass, un groupe de jolies filles allait et venait au rythme d'une musique endiablée.

    "Je dois rêver !" fut sa première réaction.

    Elle ferma un instant les paupières puis regarda à nouveau la scène où le groupe de filles se dandinait, sautait, frappait du pied dans d'élégants sursauts acrobatiques. Abasourdie, Cendrillon serra convulsivement entre ses doigts tremblants un papier qu'une employée de L'ANPE lui avait confié tantôt.  Incrédule,  elle vérifia le papier puis elle inspecta de nouveau les lieux. C'était à ne rien comprendre. Cendrillon se tourna vers Giselle qui se tenait à côté d'elle. La vieille dame qui l'avait accompagnée dans ses démarches pour trouver un emploi, l'avait conduite jusqu'à cet endroit bruyant afin de l'encourager dans ses démarches.

    « Giselle, je ne crois pas que je pourrais... faire ça ! s'exclama la jeune fille en esquissant un vague  geste vers la scène où le groupe de filles terminait  son numéro sur un roulement de tambour.

    « Pourquoi pas ! répliqua sa compagne, l'œil pétillant et le sourire aux lèvres. C'est un joli spectacle plein d'entrain.  Il n'y a aucune honte à être danseuse de revue ou de music-hall. »

    « Enfin Giselle, regardez ces filles. Elles sont à moitié nues ! »

    « Sottises ! Vous n'allez pas vous formaliser pour quelques centimètres de peau de plus ou de moins. Vous n'êtes plus dans un conte de fées. Vous devez travailler pour subvenir à vos besoins. Avec vos peu de qualifications, il ne faut pas faire la difficile. Vous devez accepter ce travail. »

    « Mais... »

    « Il n'y a pas de mais ! Vous devez accepter. Il vous faut un emploi. Au début ça ne va pas être facile, je vous l'accorde. Vous allez apprendre petit à petit. Les filles seront ravie de vous aider.»

    Cendrillon n'était pas convaincue mais elle n'eut pas le temps de répliquer, qu'un homme d'une cinquantaine d'années s'approcha d'elles et se mit à examiner Cendrillon des pieds à la tête.

    «Hum, pas mal ! dit-il en connaisseur. Vous êtes la jeune fille envoyée par l'ANPE ? demanda-t-il sans cesser de passer en revue Cendrillon. Vous êtes un joli brin de fille. Votre peau sera parfaite avec un peu de maquillage. Nous prendrons vos mesures pour le costume. Allez sur scène pour que je vous voie danser ! »

    Cendrillon hésita, mais Giselle la poussa sans ménagement.

    « Pardonnez-la, elle est un peu timide, vous savez ! »

    « C'est sans importance, répondit l'homme. Au début toutes les filles sont intimidées de danser devant un étranger. Ne craignez rien Mademoiselle. Vous allez voir que ce n'est pas compliqué. Martine va vous aider. Martine ! cria-t-il et une femme assez jeune, petite et rondelette sortit des coulisses. Occupez-vous de cette fille, voulez-vous ? Elle vient d'arriver et il faut que je la voie danser. »

    Sans un mot, la prénommée Martine descendit de la scène et s'avança vers le petit groupe qui se tenait parmi les tables de la salle.

    «  Comment vous appelez-vous ?

    « Cendrine, balbutia la jeune fille.

    «  C'est un prénom un peu... vieillot si vous voulez mon avis. Il serait mieux qu'on vous appelle autrement, quelque chose de plus glamour, de beaucoup moins... »

    « Pourquoi ne pas la nommer Cendrillon, intervint Martine. Elle a quelque chose de particulier dans son maintien. »

    « Oui, vous avez raison. Un je ne sais quoi de romantique. Les gens sont avides de romantisme. Va pour Cendrillon. »

    Ainsi rebaptisée de son propre nom, Cendrillon s'éclipsa en coulisses. Giselle était heureuse pour elle. Ce travail permettrait à Cendrillon d'acheter quelques nouveaux vêtements dont elle avait besoin, s'acheter quelques babioles et accessoires indispensables.

    Maurice, le directeur du cabaret trouva la danse de Cendrillon un peu gauche et  retro, mais il avait besoin d'une danseuse de toute urgence. Il engagea donc la jeune fille, négocia âprement son salaire avec Giselle qui mit tout en œuvre pour favoriser sa protégé et  quelques heures plus tard, devant une tasse de thé chaud et parfumé, Cendrillon abandonnait ses derniers scrupules devant les perspectives qui s'offraient à elle, grâce à son premier emploi rémunéré. Elle embrassa chaleureusement  son amie Giselle et c'est l'esprit rempli de projets qu'elle alla se coucher.