Chers amis et amies,
Je suis partie m'aérer l'esprit trois jours mais je ne vous oublie pas pour autant.
Ah ! les couleurs de la Provence ! Allez faire un tour, c'est superbe !
Bises
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Chers amis et amies,
Je suis partie m'aérer l'esprit trois jours mais je ne vous oublie pas pour autant.
Ah ! les couleurs de la Provence ! Allez faire un tour, c'est superbe !
Bises
Chacun conviendrait car tout le monde le sait : personne n'est épargné par les aléas de la vie et tout honnête homme que nous soyons, nous pouvons, à tout moment, basculer de l'autre côté du miroir.
Prenons par exemple le cas où vous vous trouvez au chômage en fin de droits; une facture d'éléctricité trop élevée à payer, après un hiver trop rude arrive et vous devenez la proie des huissiers, de la Justice, vous êtes envahis par les lettres récommendées, les assignations à comparaître, les sommations à payer... Votre bonne foi est mise à mal, vous sentez votre patience chavirer et vous sombrez dans la déprime. Vous rêvez alors de gagner à la loterie (illusoire espoir), dévaliser une banque (vous ne savez pas faire et on vous a souvent répété que voler un pêcher), casser la figure à l'huissier de justice (vous risquez la prison, puis ça ne se fait pas) ou bien vous demandez autour de vous un prêt (solution provisoire puisque sans argent vous ne pourrez rembourser; d'ailleurs si vous pouviez rembourser vous n'auriez pas été obligés d'emprunter). Cercle infernal qui ne fini jamais une fois qu'il a commencé. Bref, vous devenez un paria de cette magnifique société de consommation dans laquelle vous évoluez.
En vérité les délinquants ne deviennent pas criminels de gaité de coeur. Ce sont les circonstances malencontreuses de l'existence qui les poussent à quitter les chemins du droit, de l'équité, de la justice et de l'honneur pour se perdre sur les sentiers tortueux de la malversation, du vol, de la petite ou grande délinquence.
Après ces réfléxions philosophiques, qui oserait jeter la pierre aux fils du (pauvre) bûcheron d'avoir pris le mauvais chemin juste avec l'intention d'aider leur père ? Personne ! (Nous encore moins qu'un autre.
Le nuit venue, nos quatre complices, munis d'un peid-de-biche s'aventurèrent aux abords d'un grand magasin bien connu d'outillage. Ils avait pris la précaution de s'habiller en noir, munis de cagoules et de gants. Ils avaient vu et revu divers films policiers ou d'investigation. Sans laisser des traces,susceptibles de les identifier, ils pénétrèrent à l'intéreiur du magasin en évitant de faire trop de bruit au cas où des vigiles ou des chiens de garde seraient dans les parages. Ils se dirigèrent vers les rayons qui abritaient les matériel à couper le bois. Un certain nombre d'outils attendait d'éventuels clients.
" Ne prenons pas un truc de mauvaise qualité ! chuchota le voisin. Évitons les produits made-in-China cette fois-ci. Prenons plutôt une machine made-in-Europe. Comme ça, on est sûrsqu'elle ne tombera pas en panne dès la première fois."
"Oui, mais comment savoir laquelle prendre ? " interrogea l'aîné des fils du (pauvre) bûcheron.
"Je n'en sais rien. répondit le pîné. Qu'est-ce que tu en pense petit-Poucet ?"
"Ne m'apelle pas comme ça, répliqua le plus jeune des frères. prenons une au hasard."
"Mais si elle n'est pas de bonne qualité ?"
"Prenons en deux, comme ça on est couvert."
"Tu as raison. Deux précautions valent mieux qu'une. Allons y !"
Ainsi chargés, les fils du (pauvre) bûcheron et leur voisin, retournèrent à la maison. Désormais, il fallait trouver un mensonge à raconter au bûcheron pour justifier la présence de deux tronçonneuses au lieu d'une.
(to be continued)
Rentrés chez eux, les fils du (pauvre) bûcheron ne savaient comment annoncer à leur père la nouvelle. C'est que le malheureux homme s’était pris à espérer de nouveau. Lui dire que finalement ça n’avait pas marché, qu’il fallait attendre la fin de la semaine pour retrouver sa tronçonneuse neuve made-in China, n’était pas évident. D’autant plus que les plus grands frères se reposaient sur le plus jeune pour les sortir de l’embarras. Alors qu’ils hésitaient sur le pas de la porte, surgit derrière un pan de mûr un camarade de classe voisin.
« Vous en faites une tête ! Qu’est-ce qui se passe ? »
Les trois garçons racontèrent leurs déboires avec le vendeur à l’accueille du grand magasin de bricolage-outillage très connu.
« Comment le dire à notre père ? Il ne va pas se remettre. Il est si malheureux. Il pleure pour un rien. Habituellement c’est notre mère qui s’occupait de lui quand il allait mal mais elle est partie et nous ne savons pas comment la rejoindre. »
En entendant leurs doléances, le jeune voisin se mit à rire. Quiconque ne le connaissait pas se serait senti offensé, mais pas nos trois amis qui le regardèrent d’une manière interrogative.
« Que vous êtes cloches ! Il y a une solution très simple au problème de votre père. Je ne parle pas du départ de votre mère, mais la tronçonneuse ça peut s’arranger. »
« Comment ? » s’exclamèrent les trois fils. « Le vendeur nous a spécifié qu’il faut attendre au moins une semaine ! Ils ne peuvent pas nous prêter une de remplacement. Alors comment on fait ? »
« Votre père récupérera sa tronçonneuse quand elle sera réparée mais en attendant il peut louer une ! »
« Louer, une ! ? »
« Eh, oui mon pote ! Faut pas se faire de la bile ! Qui-loue-tout est le magasin qu’il vous faut ! »
« Avec quel argent veux-tu qu’on loue une tronçonneuse ? On n’a pas un centime en poche. Encore moins notre père, alors ta solution… »
« J’avais pas envisagé les choses sous cet angle mais il dois y avoir un moyen de trouver quelque chose. Il faut juste réfléchir un peu.»
Tous les quatre se mirent à réfléchir ensemble sur les moyens de trouver l’argent nécessaire à la location d’une tronçonneuse pour le (pauvre) bûcheron. Plusieurs alternatives furent proposées, toutes rejetées car soit trop inefficaces, soit trop compliquées ou irréalisables. C’était peine à voir ces quatre jeunes qui cherchaient désespérément le moyen d’aider un pauvre homme à sortir de sa pauvreté et de sa détresse. Dire qu’il existe des personnes à qui rien ne manque jamais ! Des gens qui ont du fric à ne pas savoir qu’en faire ! Eux, ils devaient toujours compter, se priver de tout, rester toujours avec leurs frustrations…Ca aurait été bien qu’ils soient une sorte de Robin de bois qui vole aux riches pour donner aux pauvres. Une sorte de justiciers modernes, des Robin des bois des villes ! Mais qui cherche trouve et nos quatre compères ne tardèrent pas à envisager la possibilité d’aller se servir là où on pouvait. Il Leur fallait une tronçonneuse ? Il y avait des endroits où on en trouvait ! Ils n’avaient pas d’argent pour en louer une ? Ils allaient l’ « emprunter » ! Pas pour longtemps, non. Le temps de récupérer la tronçonneuse neuve made-in-China. Ensuite ils allaient rendre ce qu’ils auraient pris. Après tout, c’était pour une bonne cause.
(To be continued)
Les grands magasins sont source d'inspiration voire d'émerveillement pour toute personne qui s'ennuie et ne sait pas quoi faire pour tuer le temps. Prenez par exemple un magasin de bricolage. Au départ, lorsque vous entrez, c'est juste pour jeter un coup d'oeil au cas où vous trouveriez quelque chose d'intéressant. Vous n'avez pas l'intention d'acheter un objet en particulier. Vous vous promenez entre les travées, vous regardez avec détachement les rayons et les articles qui y sont exposés, lorsque vous tombez sur le tournevis qu'il vous fallait la dernière fois où vous avez accroché un cadre. "Voilà ce qu'il m'aurait fallu !" dites-vous. "Pourquoi ne pas l'acheter au cas où ? En plus ce n'est pas très cher !" Plus loin, vous tombez sur une lampe à dynamo que vous convoitez depuis un moment: "Elle est en promo ! Chouette ! Une occasion, pour sûr !" Vous continuez votre chemin lorsque vous croisez le chemin d'un rayon consacré au jardinage. " Les pots à fleurs sont vraiment donnés ! D'ailleurs il est temps de rempoter mon cactus parce qu'il a beaucoup grossi ce dernier temps. " Vous achetez la série des pots (vendus par trois car plus économiques ) en pensant qu'il peuvent toujours servir. Arrivés à la caisse, vous vous êtes affublés de plusieurs choses "indispensables, des occasions à ne pas manquer" que vous payez sans sourciller en étant persuadés que vous avez fait une bonne affaire. Plus tard, le tournevis se cassera net en deux au moment même où vous l'attendez le moins et vous aurez beau contempler dépités le manche il ne vous sera d'aucune utilité ; La lampe à dynamo ne marchera que deux trois fois parce que la manivelle s'est détachée et elle est irréparable, quant aux pots à fleurs il ne vous servirons pas de suite puisque votre cactus est crevé parce que vous l'avez trop arrosé.
Bref, le monde merveilleux des magasins d'outillages -bricolage peut très vite se transformer en cauchemar. Mais le moment d'y entrer vous ne réfléchissez pas aux inconvénients mais plutôt aux avantages d'une telle démarche.
Les fils du (pauvre) bûcheron ne pensaient pas à tout ça en franchissant la porte d'un grand magasin d'outillage bien connu portant dans son emballage d'origine la tronçonneuse neuve cassée made-in-China de leur père.
" Je regrette, je ne peux pas vous la reprendre. Elle a déjà servi." annonça le vendreur à l'accueil du magasin.
" C'est normal ! Notre père l'a acheté pour s'en servir. "
" Nous ne reprenons les articles que s'ils n'ont pas servi. Comment savoir si ce n'est pas votre père qu'il l'a cassée ?"
" Notre père s'est servi de cette tronçonneuse une seule fois ! Elle est tombée en panne dès le début ! Ça doit être un vice de fabrication."
"Peut-être bien, mais je ne peux pas la reprendre. Si vous voulez on peut l'envoyer dans nos ateliers pour la faire voir par le spécialiste. Mais il faudra la laisser au moins quinze jours. "
"Quinze jours ! Mais papa en a besoin tout de suite ! Vous ne pouvez pas faire quelque chose ? C'est urgent tout de même."
"Laissez-moi téléphoner à l'atelier et je vais voir si c'est possible de trouver une solution."
Le vendeur à l'accueil disparut derriere son comptoir laissant les trois frères à attendre en compagnie de la tronçonneuse neuve cassée.Vingt minutes plus tard il revint.
"Écoutez, normalement il faut attendre trois semaine, uin mois pour les services. Je me suis arrangé pour que vous puissiez récupererla tronçonneuse dans dix jours."
"C'est beaucoup trop ! Vous ne pouvez pas faire plus vite ?"
" Déjà je vous fait une faveur. Et puis, passez me voir à la fin de la semaine. Je verrais ce que je peux faire. "
"Et en attendant ? Est-il possible d'avoir une tronçonneuse de remplacement ?"
"Vous avez l'extension de garantie ?"
"Quelle extension de garantie ?"
"Faites voir le papier. Hum... C'est bien ce que je craignais. Vous avez la garantie de base. Si votre père avait pris l'extension, là on aurait pu vous prêter une tronçonneuse de rechange. Je suis vraiment désolé. "
"Mais..."
"Je vous le dis: je suis désolé. Mais repassez me voir à la fin de la semaine."
Sur ces paroles, le vendeur à l'accueil récupéra le carton contenant la tronçonneuse made-in-China et s'éclipsa laissant là les trois fils du (pauvre) bûcheron.