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Les contes du Bombyx - Page 13

  • La Ville engloutie 3 (Le petit Chaperon II)

    fete foraine.jpgLa fête foraine attirait beaucoup de monde  au village. On célebrait la fin de l'hiver et on profitait  pour  s'amuser. Des ballons multicolores, des guirlandes, des lampions accrochés un peu partout égayaient la place centrale. Les gens  des environs affluaient pour participer aux diverses activités proposées par la municipalité  et les forains. Les stands et les manèges ne désemplissaient pas, on croquait  dans les pommes d'amour à belles dents,  on engloutissait des gigantèsques barbes à papa, et autour du kiosque à musique le bal  battait son plein. Des jolies dames habillées de longues robes virevoltaient en riant au rythme de la gigue, des messieurs dans leur costume du dimanche souriaient à leur partenaire et s'éforçaient de garder le tempo, les enfants sautillaient en cadence.  Les tables autour de la piste accueillaient une foule bruyante et heureuse.

    Emerveillée, Océane qui avait vécu seule durant de longues années voulut danser. Le Capitaine accepta d'être son partenaire. Phyllis dansa avec le cracheur de feu et le Pêcheur, puis avec les  deux matelots.

    - Il est temps de trouver un abri pour la nuit, conseilla le Capitaine à sa troupe. Allons jusqu'à l'auberge voir s'il reste des chambres.

    L'aubergiste, un homme jovial et sympathique, leur proposa les deux dernières chambres qui lui restaient. La première fut attribuée aux filles et à Platon l'agneau et les hommes décidèrent de se contenter de la seconde. Après le souper, ils se réunirent autour de la table.

    - Nous sommes nouveaux ici, dit le Capitaine à l'aubergiste. Quel est le nom de ce lieu ?

    - Vous êtes à Val-de l'Aube à douze lieues de la capitale. Nous ne voyons pas beaucoup de voyageurs par ici ! D'où venez-vous ?

    Le Capitaine conta sans trop de détails leur naufrage, leur traversée des grottes obscures jusqu'à la vallée, et leur arrivée au village.  Il ne dit rien du petit garçon qui les avait attriré dans le hangar étrange.

    - Nous voulons  réparer notre navire.

    - Je croyais que le grottes obscures étaient impraticables à cette époque de l'année ! s'étonna l'aubergiste. Souvent elles sont innondées et si par malchance un voyageur se trouve au moment de la grande marée à l'intérieur, il risque de se noyer.  D'ailleurs, l'accès en ai fermé à cette période. Si vous voulez regagner la capitale, je vous conseillerai de passer par le chemin du val. Il est un peu plus long mais aussi plus sûr. Pourquoi ne pas demander  aux forains de vous prendre avec eux ? Ils partent demain pour la Capitale. Vous n'aurez qu'à grimper dans une de leurs roulottes. Je toucherai un mot à leur chef au petit déjeuner.

    Le lendemain, à peine le jour se levait, que Phyllis, et ses amis, disaient au revoir à l'aubergiste et s'engageaient sur la route de la Capitale dans une roulotte bringueballâte tirée par quatre solides chevaux de trait.

    - Nous savons à présent que quelqu'un cherche notre perte, commença le Capitaine lorsqu'ils avaient franchi quelque distance. et que personne  ne pouvait les entendre.  Le  hangar sur la jetée n'était que l'entrée des Grottes obscures. On voulait nous piéger au moment de la grande marée dans les grottes  afin de se débarasser de nous ! Nous avons eu beaucoup de chance.

    - A votre avis, qui est-ce Capitaine ? demanda candide Phyllis, le petit Chaperon rouge.

    - A ma connaissance, nous n'avons qu'un ennemi déclaré !

    Baissant la tête, le Pêcheur murmura : "La Sirène des mers..."

    - Oui. La Sirène des mers ! Elle veut notre perte à tous et elle n'aura de répit que lorsqu'elle réussira à nous anéantir. Désormais, nous sommes en sécurité nulle part !

     

     

  • La Ville engloutie 2 (Le petit Chaperon II)

    images.jpg Nos personnages restèrent émerveillés devant ce spectacle grandiose. Le soleil brillait, l'herbe était verte et grasse, la nature, les arbres, les buissons, d'une variété de couleurs infinie.  Le ciel n'affichait pas le moindre nuage, l'atmosphère était limpide. Après le bleu des océans, l'obscurité de la caverne, la vallée parut un enchantement aux voyageurs épuisés.

    Avec des bêlements de joie, Platon l'agneau s'élança dans l'herbe, sautant partout, dégustant des touffes de verdure, s'allongeant et roulant dans les prés. Océane et Phyllis oublièrent leur fatigue et suivirent en riant aux éclats l'agneau et ce fut un bonheur de les voir. Le Cracheur de feu fit un saut périlleux arrère, le Pêcheur s'assit sur un talus pour profiter du spectacle, et le Capitaine avec ses compagnons, se serrèrent la main joyeux.

    Après avoir joué, couru et sauté, Phyllis, Océane et Platon s'allongèrent sous l'ombre d'un arbre pour se reposer. Au bout d'un moment jugé raisonnable pour recouvrer leurs forces, le Capitaine dit aux deux petites filles et à ses compagnons.

    - Ce n'est pas tout ! Il faut continuer à présent. Nous devons chercher de l'eau, de la nourriture, un abri pour la nuit, et le moyen de regagner notre navire.

    - Il faudrait aussi trouver qui nous a tendu ce piège pour nous expédier ici, ajouta le Cracheur de feu.

    A contre coeur, Phyllis et Océane récupérèrent leurs  affaires et se mirent en route avec les autres. Mais le petit Chaperon rouge jugea que ce n'était plus nécessaire de tenir Platon en laisse et le détacha. Ils n'avaient pas fait cinq cents mètres lorsqu'ils attendirent un écho de fanfare sortant  de derrière une petite colline devant eux.

    - On dirait une fête foraine ! s'exclama Phyllis. Capitaine, allons dans cette diréction !

    - Une fête foraine  !? Avec des manèges et des stands de tir ? Je ne suis jamais montée dans un manège ! Oh ! S'il vous plaît, Capitaine, allons-y ! le pria Océane qui auparavant avait vécu seule dans son île océane en Haute-mer.

    - Très bien, répondit-il. Ce sera l'occasion de savoir où nous sommes et trouver de l'aide.

    - Phyllis, ça va être aussi l'occasion pour toi et moi, de faire notre spéctacle et gagner un peu d'argent ! ajouta le Cracheur de feu.

    Un demi heure plus tard, les quatre amis, le Capitaine et les deux hommes de l'équipage, arrivèrent aux abords d'un village en  pleine fête. Les rues étaient décorées de fleurs et de flambeaux multicolores. Des jolis rubans accrochés aux fenêtres voletaient dans la brise, des accords de musique sortaient des bistrots, des délicieux parfums de gaufre mettaient l'eau à la bouche. Une multitude se promenait dans les ruelles, des enfants couraient dans tous les sens et s'amusaient avec des  cerceaux ou des ballons, on parlait, on plaisantait, on riait.

    Nos amis suivirent le courant de la foule et se trouvèrent devant une grande place où on avait installé toutes sortes de manèges. Rapidement, le Cracheur de feu et Phyllis, choisirent un endroit approprié et se mirent à jongler et à faire des tours. Platon, pour participer au spéctacle, dansait sur ses pattes arrière, sautait en l'air et tombait délicatement au sol avec grâce. Les gens ne tardèrent pas à former un groupe autour du Cracheur de feu et de sa compagne qui furent très applaudis et recompensés de leurs efforts. A la fin de la journée, fatigués mais repus  et satisfaits, ils se retrouvèrent à une terrasse devant un verre de citronnade à bavarder tranquillement. En fin de compte, la hjournée se terminait bien mieux qu'elle n'avait commençait.

     

     

  • La Ville engloutie (Le petit Chaperon II)

    bombyx3.jpg- C'est ainsi que les personnages que nous  suivons depuis un moment déjà grâce à Phyllis le petit Chaperon rouge, arrivèrent en terre inconnue.  Leur navire n'était plus en état de reprendre la mer et ils ne savaient pas comment ou quand ils allaient le réparer.  Ils étaient fatigués du voyage  après une tempête terrible  ne se doutant pas que la Sirène hostile, cherchait toujours leur perte.  Ils avaient suivi le petit garçon sans vraiment poser de questions et ils pensaient que si des difficultés venaient à surgir, ils pourraient faire face  grâce à la solidarité et leur ingéniosité.  Du moins, c'était de cette manière qu'ils avaient procédé jusqu'à ce jour. Mais  l' histoire  prend  désormais un nouveau tournant, dit le vieux Bombyx aux enfants-vers du mûrier. C'est à l'instant  où  nous baissons la garde que l'ennemi choisit pour attaquer.

    Lorsque les personnages entrèrent dans le hangar, le sol se mit à trembler, la lumière disparut et tout devint sombre. Comme sortant des parois  de la pièce, un souffle chaud les enveloppa et ils furent obligés de s'agripper les uns aux autres pour ne pas tomber. Ils se sentirent soudain soulevés du sol.  Le souffle autour d'eux s'intensifia formant un tourbillon qui les emporta avec une rapidité extraordinaire et les projeta sur une surface lisse et dure.  Ils leur fallut un bon moment pour retrouver leurs ésprits. Le premier à se mettre debout fut le Capitaine. Le temps de s'habituer à la semi-obscurité qui régnait dans l'endroit, il vérifia que tout le monde était là sans dommages.

    - Que s'est-il passé ? Où sommes-nous ?demanda le Cracheur de feu.

    - Je ne sais pas. Mais j'ai bien l'intention de le découvrir, répliqua le Capitaine en jetant un coup d'oeil autour. Il semblerait que nous sommes dans une sorte de caverne naturelle.

    - Un moment, j'ai cru que nous allions tous mourir étouffés par la chaleur. Je n'arrivais plus à respirer ! s'exclama Phyllis.

    - Tu devrais d'abord attacher Platon à avec une ficelle, lui conseilla le Capitaine. Le Cracheur doit avoir ce qu'il faut dans sa besace.

    - Heureusement que nous n'avons pas perdu nos affaires !

    Il fouilla et sortit  d'une des poches de son sac une bobine de grosse ficelle et, coupant un bout le tendit à Phyllis.

    La petite fille attacha Platon. Puis, suivant les instructions du Capitaine, en file indienne, ils se mirent en route. Le Capitaine marchait devant, suivit du Pêcheur. Puis venait Océane, Phyllis qui tenait Platon par la ficelle, le Cracheur de feu, et les les deux hommes de l'équipage qui étaient descendus du bateau avec le Capitaine.

    - Où est passé le garçon ? chuchota au bout d'un moment Océane à son amie.

    - Je crois qu'il n'a jamais eu de petit garçon répliqua Phyllis. C'était un leurre pour nous attirer dans cet endroit. Dieu sait ce qui va arriver maintenant.

    - Crois-tu que la Sirène est responsable de notre situation ?

    Phyllis ne répondit pas et personne ne parla. Ils n'avaient pas le coeur à discuter. Ils avaient tous la même idée. La Sirène avait provoqué la tempête et avait fait en sorte de les attirer dans ce lieu horrible qui sentait le moisi afin de les laisser périr lentement de faim et de soif.

    Ils marchèrent longtemps. Phyllis perdit la notion de temps, ses jambes commençaient à la faire souffrir, parfois elle trébuchait sur des pierres et peinait à suivre. Elle souhaitait que le Capitaine fît une pause pour qu'ils puissent se reposer, mais n'osait pas le demander. Elle avait faim et soif et Platon qui tirait sur sa corde ne facilitait pas la tâche. Elle serait prête à abandonner si les autres ne continuaient à avancer. Tout à coup, la lumière du jour s'intensifia. D'un geste de la main, le Capitaine s'arrêta, et le Pêcheur vint se heurter à lui. Ils levèrent la tête.  Ils étaient enfin sortis de la caverne. Maintenant devant eux, à perte de vue s'étendait une vallée arborée et verdoyante.


  • Le petit Chaperon voit rouge (30)

    sirène28.jpgLe jour déclinait lorsque le vaisseau du Hollandais volant approcha des côtes françaises.  Le bâtiment  avait à peine contourné le cap de la pointe de la Bretagne lorsqu'un vent violent se leva  et l'on se serait cru aux portes de l'enfer. La mer qui jusque là était calme devint furieuse. D'énormes vagues vinrent  frapper les flancs du navire, faisant craquer toute la construction. L'écume des crêtes aqueuses déferlaient sur le pont supérieur le rendant glissant et dangereux. Avec d'infinies précautions, l'équipage s'activait  pour ramener les voiles et tenir la barre droite. La visibilité était réduite au minimum et un brouillard enveloppa  le grand voilier qui paraîssait flotter dans le néant.

    Frémissant sur ses pattes, Platon  jurait que plus jamais il ne remonterait sur un bateau, qu'il avait été insensé de quitter sa verte prairie.

    - Je vous en prie ! Faites quelque chose ! Je veux retrouver la terre ferme ! Peu m'importe de ne pas trouver l'aviateur ou le petit prince !

    - Voyons, Platon ! Ce n'est pas la première tempête que nous traversons, le rassura Phyllis. Bientôt nous pourrons approcher d'un port et nous ferons escale en attendant un temps plus clément.

    - Pour rien au monde je ne resterais sur ce rafiot ! Les éléments se déchaînent et nous allons sûrement couler !

    - Moi aussi j'ai peur, dit Océane. Cela fait plusieurs heures que nous sommes dans ce brouillard et nous risquons à tout moment de heurter un rocher ou un écueil. Comment se diriger sans voir ou on va ?

    - On va coulé, c'est certain ! se lamenta Platon.

    Il avait à peine fini sa phrase. Un craquement couvrit tous les autres bruits provenant de la tempsête et une secousse fit se renverser  les chaises, les objets autour d'eux et il se retrouvèrent jonchant le sol. Océane poussa un cri de douleur. Une mape monde posée dans un coin de la salle commune venait de quitter sa place la bléssant. Le Pêcheur, incapable de se tenir debout sur ses jambes, rampa vers la fillette afin de lui porter secours. Il dégagea l'enfant et la tira vers le centre de la pièce. Le Cracheur de feu, se trouva sur le ventre enseveli sous plusieurs volumes de livres qui étaient tombés des étagères. Phyllis et Platon s'agrippèrent aux pieds de la table qui restait droite parce que rivée au sol.

    - Nous avons toucher quelque chose, cria le Pêcheur. Ne bougez pas de là. Je vais essayer d'arriver jusqu'à la cabine de pilotage. Je reviendrais le plus tôt possible.

    Chancelant, avec beaucoup de peine, il sortit de la pièce, laissant ses amis se remettre du choc. Océane, Phyllis, Platon et le Cracheur de feu, se mirent péniblement debout et constatant que le navire était immobile, ils entreprirent de mettre un peu d'ordre. Peu après, le Pêcheur revint et les invita à le suivre. Ils arrivèrent dans la cabine du Capitaine qui s'entretenait avec un homme de l'équipage.

    - Capitaine, que se passe-t-il ?

    - Nous venons d'échouer sur des rochers. La coque est endomagée et nous devons attendre le jour pour chercher des secours et de quoi réparer les dégats. Si mes calculs sont exacts, nous sommes proches du chantier naval de B. et nous pourrons trouver de l'aide. En attendant le jour, vous allez tous rester dans la salle commune. Des lits de fortune ferons l'affaire pour ce soir. Personne ne s'éloigne et personne ne s'aventure ailleurs sans mon ordre.

    Tous le monde se trouva dans la salle commune. On avait placé des matelas et des couvertures à même le sol et bientôt chacun chercha le repos en attendant le jour. Le lendemain, soulagés de constater que la tempête les avait conduit près des côtes, un groupe de marins et le Capitaine, équipés du mieux qu'ils le pouvaient,  montèrent à bord d'un canot pour regagner la terre.

    - S'il vous plaît, Capitaine, nous voulons vous accompagner, le sollicita Phyllis. Nous aimerions tant aller sur terre ! Nous resterons groupés et très prudents.

    Après un moment de refléxion, le Capitaine accepta et nos héros se dirigèrent vers les côtes où ils arrivèrent dans un petit port de pêche. Ils avaient à peine fait quelques pas, lorsqu'un petit garçon, haut comme trois pommes s'approcha du Capitaine et le tira par manche.

    - Psst ! Monsieur !

    - Qu'y a-t-il mon enfant ?

    - Mon père qui a vu du haut de son phare le naufrage,  m'a demandé de vous conduire jusqu'à lui.

    - Tiens ! Nous venions justement demander de l'aide. Nous te suivons. Allons y !

    C'est ainsi que nos héros, entèrent dans un grand hangar qui semblait tout indiqué pour qu'ils trouvent l'aide dont ils avaient besoin.