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poèmes - Page 2

  • L'Inconcevable Voyage

     

    Sur ton coeur amoureux

    L'âme entreprend son périple sauvage

    Dans ton lit d'étoiles, dans ton corps insondable

    Elle écume l'univers

    Perdue

    Vers des mers reconnues des toi

    Inconnues

    Des visions illimitées et pures

    Eaux rêveuses, lames brutales, pulsions de l'esprit

    Délicat aspect des songes, de l'Infini, du Parfait

    Une respiration, un souffle

    Triste et inaccessible, accueillant et pérenne

    Dans les yeux des autres, poussière de temps

    Particules de vie

    Ta démesure d'homme

     

  • VI

    Après ces nuits blanches où l'on s'enivre à perdre haleine

    Où l'on aime

    Grisés d'air frais, de parfums incandescents

    Illuminés d'ombres, nous glissons

    Dans la lumière vacillante du soir

    Nous goûtons la pluie assoiffés d'extase

    Dans les nuits brûlantes de l'hiver

    Nous

    Images furtives, songes imperceptiblement réels,

    Fuyons les lueurs monotones des vapeurs chatoyantes.

    La Ville

    Espace clos d'une vie antérieure,

    Broie l'existence déjà achevée.

    La ville

    Suaire vivant

    S'abreuve

    De la sève des ombres mouvantes.


    Paralysie du mouvement

     

     

  • II

    Je ne peux que t’aimer

    Dans l’obscure résurgence du désir

    Où les sens s’abandonnent et s’assemblent

    Dans le silence taciturne de ton cœur

    Qui enclave le mien dans sa gangue

    Sur les murs blancs de ma chambre

    Où ton empreinte intacte grave des terreurs primitives

    Dans ces lieux où les humeurs de tes baisers

    Cèdent la place à d’obsédantes peurs

    J’entrevois continuellement

    Des mots inachevés, des gestes en attente

    Des plaisirs inassouvis, insatiables

    Dans l’espace restreint de ton corps où je meurs

    Je ne peux que t’aimer

    Comme hier, comme avant, comme toujours

    Et je t’aime à nouveau 

    Puisque je suis sans exister et j’existe sans l’être

  • Poèmes - I

    Je n’ai pas de jardin.

    Mon univers se confine aux immeubles en béton d’une ville quelconque,

    Les fleurs s’alignent par rangs ordonnés chez les fleuristes

    Et la campagne se quadrille dans les squares piétinés de milliers des pas inconnus

    Des promeneurs cherchant une illusion de verdure.

    Je n’ai pas de jardin.

    Les étés se marquent sur les feuilles des arbres qui changent de couleur

    Au rythme des saisons citadines,

    Aux aspects discordants de la pollution,

    Aux ravages des nuits asphyxiantes.

    Les hivers se chantent aux sons des matins pluvieux et humides,

    Aux horizons brumeux des fleuves.

    Je n’ai pas de jardin.

    Je m’invente les fleurs, les parfums et les roses.

    Les sourires s’épanouissent au soleil,

    Les regards diffusent leurs senteurs délicates dans les rues rectilignes,

    Les gestes bienveillants des passants

    Animent de leur palette polychrome les prés de l’asphalte,

    Les bonjours échangés avec le cantonnier,

    Embellissent les trottoirs, et rendent la vie douce.

    Mon âge ? L’amour des autres.

    Ma religion ? L’âme des hommes.

    Ma vocation ? Aimer la vie, à en mourir.