Elle porte la couleur eau
Visage de coton, cheveux de rides
Douceur de mots
Mots qui s'effritent, mots qui se fuient
Elle porte le ciel lumière
Coeur de montagnes, rides de vallées
Idée étoile
Fardeau d'Amour, ma mère.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Elle porte la couleur eau
Visage de coton, cheveux de rides
Douceur de mots
Mots qui s'effritent, mots qui se fuient
Elle porte le ciel lumière
Coeur de montagnes, rides de vallées
Idée étoile
Fardeau d'Amour, ma mère.
Abschied
La conscience s’égare, voyage, se perd
Dans les méandres des rêveries impossibles
Puis revient à toi, te sourit
La pensée se promène dans des lieux purs
Où tu es seul à y pénétrer
L’esprit s’égare dans tes Mondes
Dans tes yeux, dans ton cœur
Te retrouve, se perd encore
Loin ! Hors du temps
Je chemine dans l’intervalle laissé par ton corps
J’ajuste mon allure, associe ma démarche
Guide mon pas à l’errance immobile de ton âme
Dans le Cosmos qui t’appelle
Vers ce Vide insondable où tu t’emmures
Une tristesse au fond de moi
Te retrouver ! Dans l’espace
Une laideur accablante, monotone m’accueille
Héberge ma douleur, m’apaise
Dans son sein concave
Et me susurre tes secrets
Perdus ! Dans l’abîme
ΑΓΑΠΗ son nom...
La statue d’orichalque s’anime
Espace infini des réminiscences
Ses yeux vides se meuvent
Creusent dans l’oubli
Avide d’avaler ton corps
Dans ses sombres sépulcres
Ses lèvres closes
Susurrent des soupirs amoureux
Ses bras s’ouvrent, s’immobilisent
Accueillent le cri d’agonie du dormeur
Son sein exhale un souffle muet
Lourdes de sens,
Les paupières se ferment
Emprisonnent ton reflet
Parmi les cavités opalescentes des orbites creuses
Un regard, un amour, un rêve
Les ombres te refusent l’Asphodèle
Αγαπη son nom, θανατος son visage
Je ne peux que t’aimer
Dans l’obscure résurgence du désir
Où les sens s’abandonnent et s’assemblent
Dans le silence taciturne de ton cœur
Qui enclave le mien dans sa gangue
Sur les murs blancs de ma chambre
Où ton empreinte intacte grave des terreurs primitives
Dans ces lieux où les humeurs de tes baisers
Cèdent la place à d’obsédantes peurs
J’entrevois continuellement
Des mots inachevés, des gestes en attente
Des plaisirs inassouvis, insatiables
Dans l’espace restreint de ton corps où je meurs
Je ne peux que t’aimer
Comme hier, comme avant, comme toujours
Et je t’aime à nouveau
Puisque je suis sans exister et j’existe sans l’être