Chambre close aux parfums fanés
Des absents le regard immobile
Empreinte ardente dans le vide absolu
Se remémore ce qui fut et pleure
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Chambre close aux parfums fanés
Des absents le regard immobile
Empreinte ardente dans le vide absolu
Se remémore ce qui fut et pleure
J'ai rêvé d'une plage déserte, perdue dans l'obscurité, boueuse et sinistre.
Mon regard cherchait à distinguer des figures au bord d'une falaise lointaine.
Il essayait de reconnaître ta chevelure ébouriffée par le vent du soir
Trompeuse comme tant d'autres fois.
J'ai couru vers cette image angoissée ; la certitude de te voir entrecoupait mon souffle.
Haletante, j'ai crié vers ce songe où j'ai cru reconnaître ton sourire
Irremplaçable, inimitable dans ma mémoire.
L'espoir me donne des ailes mais le soleil bondit une dernière fois dans le ciel
Avant de se coucher définitivement dans l'étendue argentée de la mer, et,
Je découvre dans une lueur rouge-sang, le visage d'une personne inconnue.
J'ai retourné la tête, poussée par un hurlement, pour te découvrir pieds nus t'éloignant vers le continent.
Je t'ai appelé mais tu semblais ne pas m'entendre. Je me suis éforcée à courir de nouveau vers ton corps
détaché de l'ombre, fragile. Je me précipitais en t'appelant, j'ai basculé, perdu l'équilibre.
Soudain tu reste immobile, tête baissée à attendre.
Je me suis relevée et d'un pas gigantèsque, flottant je t'ai rejoint.
Tu ne m'as pas reconnue et j'ai lu dans ton regard des questions dont je n'ai pu saisir le sens.
Je t'ai offert une rose couleur aube et ton visage m'a renvoyé son expression indéchiffrable.
Tes yeux miroitèrent la mer, la boue et cette rose qui tachait la nuit de son arôme.
Tu as souri et repris le chemin opposé à la mer.
J'ai esquissé une mouvement mais je ne pus caresser que la pointe de tes cheveux.
Tu as disparu
Et je n'ai pu te retrouver dans ce rêve.
Note de musique, note de musique
Gris d'hiver, hiver gris
Habits de pluie, habits souvenirs
Gouttes de pluie, pluie de gouttes
Pluie qui tombe, pluie qui fuit
Dans l’apaisante sonorité matinale du désir
Le morcellement de l’aurore évanouie
Caresse ton visage aux fleurs de l’envie
Doucement, précautionneusement,
La terre s’arrache à son socle d’éternité
D’un éveil empli de parfums et d’odeurs
Les sens se comblent, se dilatent, fusionnent
Se dispersent et fusionnent encore
Incandescence primitive de l’aube, un nom