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Le Défilé de File la Laine - Page 53

  • Clin d'oeil

    Bonne soirée voyageurs du cyber espace !

    Un petit clin d'oeil plein de lumière en ce  début de mois de mai en attendant que je trouve le temps pour finir le prochain épisode des aventures du Petit Chaperon rouge.

     

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    ( J'aurais voulu que ce soit du muguet, mais je n'en ai pas trouvé, en tout cas, pas à l'état sauvage...)

  • Recit de voyage : Verdun

    Dans la fôret d'Argonne la terre garde leurs traces

     

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    cicatrices de la terre.

     

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    Ici ce sont tenus, les espoirs de retour des Poilus

    (Vestige de tranchée)

     

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    debouts, en éveil

    (Ossuaire)

     

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    espérant un improbable retour au foyer ...

    (Emplacement du village de Freury-devant-Duaumont)

  • Moi, je ne veux pas y aller, à Verdun !

    Verdun2.jpgA voir comme ça, Verdun est une ville comme les autres.

    Il y a un joli fleuve qui la traverse ( la Meuse), des maisons pittoresques, des quais où les amoureux se promènent et  s'embrassent en écoutant le murmure de l'eau... Bref, Verdun ressemble à n'importe quel ville au bord de l'eau si ce n'est que Verdun n'est pas n'importe quelle ville.

    Avant que j'y aille, ce nom était d'abord pour moi une bataille dans mon livre d'histoire : la bataille de Verdun. A l'époque je n'habitais pas en France ; donc, je ne savais pas exactement où se trouvait, Verdun. Mon professeur de l'époque parlait de millions de morts, des centaines  de malheureux qu'on envoyait aux casse-pipes, qu'on gazait. Dans mon esprit c'était une leçon à appredre.

    Et on passait vite le chapitre de la Grande guerre pour étudier la seconde guerre mondiale (qui, bien que pas "grande ", elle fut aussi meurtrière et abjecte -comme les guerres en général) !

    Puis j'ai grandi et le destin m'a conduite en France, dans un petit collège sympathique où quelques années auparavant, l'idée est venue de faire un voyage à Verdun dans le cadre du programme d'histoire. J'ai eu la chance (?) d'accompagner les élèves à ce voyage. Après tout, pour moi aussi c'était la première fois.

    Évidemment, je savais qu'il ne s'agissait pas d'un voyage d'agrément ! Mais là, comment dire ? Je me suis retrouvée comme Alice, de l'autre côté du miroir ! je l'avoue, je n'ai pas aimé. C'est peut-être la faute à mon imagination débridée, je les voyais autour de moi ces Poilus qui gémissaient, qui souffraient, qui mouraient... Ils étaient là à demander de l'aide, de la compassion, à pleurer et je ne pouvais rien pour eux !

    Les Poilus !

    Des millions d'ossements blanchis ; d'innombrables croix blanches ; des millions des voix ; des cris ; des larmes ; des milliards des pensées  qui suintent des murs, jaillissaient des sols, de la terre, du fleuve, des maisons et des quais.  Jusqu'aux  baisers des amoureux qui s'imprégnaient de leur souffrance. Les Poilus sont partout à Verdun :  dans les arbres, dans l'herbe, dans les fleurs...

    L'émotion a été grande.

    D'autant plus que voyage s'était  terminé à l'époque par une visite au camp de Struthof quelque part en Alsace.

    Ça a été dur ! Très. J'ai eu une extinction de voix qui a duré une semaine ! Des frissons d'horreur même maintenant. Quelques photos que je ne regarde presque jamais.

    Alors demain, à 5h00 du matin, lorsque je vais monter dans le bus pour partir avec les élèves pour Verdun, ça va être encore plus dur que la première fois. Parce que aujourd'hui, je sais que Vredun n'est pas juste le nom d'une bataille dans mon livre d'histoire.

     

     

  • La Ville engloutie 22 (Le petit Chaperon II)

    klimt.jpgPendant que la Sirène des mers cherchait une solution pour fermer la faille qu'elle avait ouverte dans le continuum espace-temps afin de vaincre ses ennemis, Phyllis et le Hollandais volant préparaient la venue de la maman du petit Chaperon rouge. On lui prépara pour l'accueillir, une cabine contiguë à celle de Phyllis et d'Océane que l'on égaya avec un joli bouquet de fleurs. On nettoya le pont et la salle commune, rapiéça les voiles, briqua les cuivres et tout était fin prêt pour la recevoir. Elle devait arriver par avion, après plusieurs heures de vol et Phyllis ne voulait sous aucun prétexte rater le moment de l'atterrissage. Elle pressait tout le monde de se dépêcher, allait de l'un à l'autre pour s'assurer qu'ils avaient tout était en ordre et finissait par fatiguer Océane et Platon par ses bavardages et ses commentaires.

    - Pour l'amour du ciel, Phyllis ! Arrête de tourner en rond comme une toupie, tu me donnes mal à la tête ! la pria Océane. Je comprends bien ton impatience, mais ta maman ne sera pas là avant des heures. Il est inutile de s'exciter comme ça !

    - Océane a raison, renchérit Platon l'agneau. Ce n'est pas parce que tu t'agite que le temps passera plus vite !

    - Il ne s'agit pas de ça, mes amis !  Maman voyage en avion !

    - Tu ne voudrais pas qu'elle vienne de si loin à pieds ? Évidemment qu'elle voyage en avion !

    - Vous ne comprenez pas ! En avion, vous dis-je !

    Platon et Océane regardèrent Phyllis avec un air interrogatif. Ils ne voyaient pas où elle voulait en venir.

    - Qui dit avion, dit aviateur ! Vous voyez ?

    - Mais oui ! s'exclama Océane tout excitée. Platon, ton aviateur !

    - Oh ! Vous pensez vraiment qu'il s'agirait de l'aviateur et du petit Prince ?

    - Du moins c'est un bon début, non ! Jusqu'à présent nous n'avions aucune précision sur le sujet alors que maintenant, nous aurons une piste.

    ***

    Trépignant d'impatience, Phyllis chercha dans la foule des passagers qui débarquait à l'aéroport d'Amsterdam, sa maman.  Elle s'était faufilée au premier rang parmi les visiteurs, derrières les barrières de sécurité. Elle craignait de la manquer. Lorsqu'enfin la  silhouette élégante d'une femme habillée de rouge apparut après un groupe de touristes aux casquettes jaunes, le petit chaperon rouge fit des grands signes de la main.

    - Ici ! Ici !

    Un large sourire éclaira le visage de la femme et elle fit un signe de la main en retour. Après avoir récupéré ses bagages et terminé les formalités de la douane, la mère de Phyllis ouvrit les deux bras. Sans attendre, l'enfant se réfugia en courant dans  l'étreinte chaleureuse de sa mère. Toutes les deux étaient très émues et la maman de Phyllis essaya discrètement quelques larmes. Les premières effusions passées, le petit Chaperon rouge prit sa mère par la main.

    - Maman, chérie, viens !  Je vais te présenter à mes amis ! dit-elle tout heureuse.

    Sans perdre un instant, elle  la conduisit vers l'endroit où se tenaient le Hollandais, Océane et Platon, le Cracheur de feu et le Pêcheur.

    - Capitaine, je vous présente ma maman !

    Le Hollandais serra la main de la femme mais avant de partir pour retourner sur le vaisseau, il la retint quelques instants en arrière.

    - Je ne veux pas paraître impoli, commença-t-il. Mais, l'expérience m'ayant enseigné la prudence, je vais être certain que vous êtes bien la mère de Phyllis.

    La maman sourit en hochant la tête.

    - Je comprends votre méfiance. Tenez, répondit-elle en tirant de son sac à main un paquet de lettres où l'on distinguait l'écriture  soignée et enfantine de Phyllis. Après avoir lu toutes les péripéties que Phyllis a traverséés à vos côtés, je ne peux qu'approuver votre demande.

    Le Capitaine examina le paquet  de lettres et, rassuré, le lui rendit.

    - Merci beaucoup, Madame.

    - Je vous en prie, Capitaine ! Laissons les formalités. Appelez-moi par mon prénom : Iris. Après le départ insensé de Phyllis j'ai passé des moments terribles à craindre pour elle. Apprendre dans ses lettres ce que vous avez fait pour mon enfant et les soins que vous lui avez prodigués , nous rapproche.

    Elle lui sourit.  Ils rejoignirent les autres et regagnèrent tous ensemble le vaisseau du Hollandais, amarré dans le port. Le Capitaine fit visiter le navire à la mère de Phyllis et après le déjeuner, Iris se retira dans sa cabine pour se reposer après le voyage et le décalage horaire.