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humour - Page 14

  • La Ville engloutie (Le petit Chaperon II)

    bombyx3.jpg- C'est ainsi que les personnages que nous  suivons depuis un moment déjà grâce à Phyllis le petit Chaperon rouge, arrivèrent en terre inconnue.  Leur navire n'était plus en état de reprendre la mer et ils ne savaient pas comment ou quand ils allaient le réparer.  Ils étaient fatigués du voyage  après une tempête terrible  ne se doutant pas que la Sirène hostile, cherchait toujours leur perte.  Ils avaient suivi le petit garçon sans vraiment poser de questions et ils pensaient que si des difficultés venaient à surgir, ils pourraient faire face  grâce à la solidarité et leur ingéniosité.  Du moins, c'était de cette manière qu'ils avaient procédé jusqu'à ce jour. Mais  l' histoire  prend  désormais un nouveau tournant, dit le vieux Bombyx aux enfants-vers du mûrier. C'est à l'instant  où  nous baissons la garde que l'ennemi choisit pour attaquer.

    Lorsque les personnages entrèrent dans le hangar, le sol se mit à trembler, la lumière disparut et tout devint sombre. Comme sortant des parois  de la pièce, un souffle chaud les enveloppa et ils furent obligés de s'agripper les uns aux autres pour ne pas tomber. Ils se sentirent soudain soulevés du sol.  Le souffle autour d'eux s'intensifia formant un tourbillon qui les emporta avec une rapidité extraordinaire et les projeta sur une surface lisse et dure.  Ils leur fallut un bon moment pour retrouver leurs ésprits. Le premier à se mettre debout fut le Capitaine. Le temps de s'habituer à la semi-obscurité qui régnait dans l'endroit, il vérifia que tout le monde était là sans dommages.

    - Que s'est-il passé ? Où sommes-nous ?demanda le Cracheur de feu.

    - Je ne sais pas. Mais j'ai bien l'intention de le découvrir, répliqua le Capitaine en jetant un coup d'oeil autour. Il semblerait que nous sommes dans une sorte de caverne naturelle.

    - Un moment, j'ai cru que nous allions tous mourir étouffés par la chaleur. Je n'arrivais plus à respirer ! s'exclama Phyllis.

    - Tu devrais d'abord attacher Platon à avec une ficelle, lui conseilla le Capitaine. Le Cracheur doit avoir ce qu'il faut dans sa besace.

    - Heureusement que nous n'avons pas perdu nos affaires !

    Il fouilla et sortit  d'une des poches de son sac une bobine de grosse ficelle et, coupant un bout le tendit à Phyllis.

    La petite fille attacha Platon. Puis, suivant les instructions du Capitaine, en file indienne, ils se mirent en route. Le Capitaine marchait devant, suivit du Pêcheur. Puis venait Océane, Phyllis qui tenait Platon par la ficelle, le Cracheur de feu, et les les deux hommes de l'équipage qui étaient descendus du bateau avec le Capitaine.

    - Où est passé le garçon ? chuchota au bout d'un moment Océane à son amie.

    - Je crois qu'il n'a jamais eu de petit garçon répliqua Phyllis. C'était un leurre pour nous attirer dans cet endroit. Dieu sait ce qui va arriver maintenant.

    - Crois-tu que la Sirène est responsable de notre situation ?

    Phyllis ne répondit pas et personne ne parla. Ils n'avaient pas le coeur à discuter. Ils avaient tous la même idée. La Sirène avait provoqué la tempête et avait fait en sorte de les attirer dans ce lieu horrible qui sentait le moisi afin de les laisser périr lentement de faim et de soif.

    Ils marchèrent longtemps. Phyllis perdit la notion de temps, ses jambes commençaient à la faire souffrir, parfois elle trébuchait sur des pierres et peinait à suivre. Elle souhaitait que le Capitaine fît une pause pour qu'ils puissent se reposer, mais n'osait pas le demander. Elle avait faim et soif et Platon qui tirait sur sa corde ne facilitait pas la tâche. Elle serait prête à abandonner si les autres ne continuaient à avancer. Tout à coup, la lumière du jour s'intensifia. D'un geste de la main, le Capitaine s'arrêta, et le Pêcheur vint se heurter à lui. Ils levèrent la tête.  Ils étaient enfin sortis de la caverne. Maintenant devant eux, à perte de vue s'étendait une vallée arborée et verdoyante.


  • Le petit Chaperon voit rouge (30)

    sirène28.jpgLe jour déclinait lorsque le vaisseau du Hollandais volant approcha des côtes françaises.  Le bâtiment  avait à peine contourné le cap de la pointe de la Bretagne lorsqu'un vent violent se leva  et l'on se serait cru aux portes de l'enfer. La mer qui jusque là était calme devint furieuse. D'énormes vagues vinrent  frapper les flancs du navire, faisant craquer toute la construction. L'écume des crêtes aqueuses déferlaient sur le pont supérieur le rendant glissant et dangereux. Avec d'infinies précautions, l'équipage s'activait  pour ramener les voiles et tenir la barre droite. La visibilité était réduite au minimum et un brouillard enveloppa  le grand voilier qui paraîssait flotter dans le néant.

    Frémissant sur ses pattes, Platon  jurait que plus jamais il ne remonterait sur un bateau, qu'il avait été insensé de quitter sa verte prairie.

    - Je vous en prie ! Faites quelque chose ! Je veux retrouver la terre ferme ! Peu m'importe de ne pas trouver l'aviateur ou le petit prince !

    - Voyons, Platon ! Ce n'est pas la première tempête que nous traversons, le rassura Phyllis. Bientôt nous pourrons approcher d'un port et nous ferons escale en attendant un temps plus clément.

    - Pour rien au monde je ne resterais sur ce rafiot ! Les éléments se déchaînent et nous allons sûrement couler !

    - Moi aussi j'ai peur, dit Océane. Cela fait plusieurs heures que nous sommes dans ce brouillard et nous risquons à tout moment de heurter un rocher ou un écueil. Comment se diriger sans voir ou on va ?

    - On va coulé, c'est certain ! se lamenta Platon.

    Il avait à peine fini sa phrase. Un craquement couvrit tous les autres bruits provenant de la tempsête et une secousse fit se renverser  les chaises, les objets autour d'eux et il se retrouvèrent jonchant le sol. Océane poussa un cri de douleur. Une mape monde posée dans un coin de la salle commune venait de quitter sa place la bléssant. Le Pêcheur, incapable de se tenir debout sur ses jambes, rampa vers la fillette afin de lui porter secours. Il dégagea l'enfant et la tira vers le centre de la pièce. Le Cracheur de feu, se trouva sur le ventre enseveli sous plusieurs volumes de livres qui étaient tombés des étagères. Phyllis et Platon s'agrippèrent aux pieds de la table qui restait droite parce que rivée au sol.

    - Nous avons toucher quelque chose, cria le Pêcheur. Ne bougez pas de là. Je vais essayer d'arriver jusqu'à la cabine de pilotage. Je reviendrais le plus tôt possible.

    Chancelant, avec beaucoup de peine, il sortit de la pièce, laissant ses amis se remettre du choc. Océane, Phyllis, Platon et le Cracheur de feu, se mirent péniblement debout et constatant que le navire était immobile, ils entreprirent de mettre un peu d'ordre. Peu après, le Pêcheur revint et les invita à le suivre. Ils arrivèrent dans la cabine du Capitaine qui s'entretenait avec un homme de l'équipage.

    - Capitaine, que se passe-t-il ?

    - Nous venons d'échouer sur des rochers. La coque est endomagée et nous devons attendre le jour pour chercher des secours et de quoi réparer les dégats. Si mes calculs sont exacts, nous sommes proches du chantier naval de B. et nous pourrons trouver de l'aide. En attendant le jour, vous allez tous rester dans la salle commune. Des lits de fortune ferons l'affaire pour ce soir. Personne ne s'éloigne et personne ne s'aventure ailleurs sans mon ordre.

    Tous le monde se trouva dans la salle commune. On avait placé des matelas et des couvertures à même le sol et bientôt chacun chercha le repos en attendant le jour. Le lendemain, soulagés de constater que la tempête les avait conduit près des côtes, un groupe de marins et le Capitaine, équipés du mieux qu'ils le pouvaient,  montèrent à bord d'un canot pour regagner la terre.

    - S'il vous plaît, Capitaine, nous voulons vous accompagner, le sollicita Phyllis. Nous aimerions tant aller sur terre ! Nous resterons groupés et très prudents.

    Après un moment de refléxion, le Capitaine accepta et nos héros se dirigèrent vers les côtes où ils arrivèrent dans un petit port de pêche. Ils avaient à peine fait quelques pas, lorsqu'un petit garçon, haut comme trois pommes s'approcha du Capitaine et le tira par manche.

    - Psst ! Monsieur !

    - Qu'y a-t-il mon enfant ?

    - Mon père qui a vu du haut de son phare le naufrage,  m'a demandé de vous conduire jusqu'à lui.

    - Tiens ! Nous venions justement demander de l'aide. Nous te suivons. Allons y !

    C'est ainsi que nos héros, entèrent dans un grand hangar qui semblait tout indiqué pour qu'ils trouvent l'aide dont ils avaient besoin.

     

  • Le petit Chaperon rouge (29)

    sirène8.jpgLorsque la Sirène comprit que son énigme fut résolu, elle se mit dans une rage telle, que son corps perdit son aspet d'albâtre et   toute sa peau s'affubla d'une couleur irisée dangereuse qui mit en fuite toute créature vivante à des mètres à la ronde.

    - Satané Hollandais volant ! Je n'ai pas dit mon dernier mot. Ça ne se passera pas comme ça !

    Une pensée la taraudait. Elle devait entrer en contact étroit avec le vaisseau, observer de prêt ce qui s'y passait., comprendre pourquoi elle avait échoué dans sa tentative d'attirer le petit Chaperon dans ses griffes, pourquoi le Pêcheur vivait encore et comment le navire maudit pouvait toucher terre alors que le temps imparti n'était pas arrivé à son terme.  Par trois fois consécutives ses plans avaient été contrariés. Un projet plus efficace s'imposait. Cependant, pour assurer le succès d'un nouveau plan, il lui faudrait mieux connaître  son ennemi afin de mieux le vaincre.  Il   fallait  pouvoir approcher  le Capitaine, ses hôtes et l'équipage sans soulever des soupçons. Elle médita longtemps de la meilleur façon de s'y prendre. Ne pas précipiter les choses. C'était certain, les occupants du grand voilier bénéficiaient de protéctions nouvelles, puissantes avec lesquelles il faudrait composer.

    Dès que le jour pointa, la Sirène nagea vers le navire et se garda bien de sortir à la surface. Elle se mit à surveiller la trajéctoire du bateau, à noter les allées et venues de l'équipage. Elle attendrait le moment propice en échafaudant ses plans obscures.

    Sur le vaisseau,  personne ne remarque la surveillance étroite dont ils étaient l'objet. Phyllis heureuse de retrouver son apparence de petite fille, ne cessait de demander qu'on lui raconte comment ils avaient trouver la solution à l'énigme de la Sirène, comment le Cracheur de feu avait établi son cercle de feu pour que la créature des mers ne pût le traverser et blesser ceux qui étaient à l'intérieur et tant d'autres choses. Mais elle prit un soin particulier à la statuette que le Pêcheur avait sculpté pour elle lorsqu'il pensait ne plus la revoir. Océane et Platon ne laissaient jamais Phyllis seule désormais et le Capitaine veillait à ce qu'un homme de l'équipage montât la garde quand les fillettes dormaient.

    Ainsi le navire poursuivit sa route sur les mers et s'approcha des côtes européennes vers les célebres Colonnes d'Héraclès, et l'on pouvait voir par temps clair le détroit où le géant Atlas supportait la voûte céleste sur ses épaules de granit. Lentement, la terre s'approchait et la mer devenait bleue émeraude  ou bleue saphir selon la lumière, éclatante, tentatrice et désirable. La lointaine Europe se profilait enfin à l'horizon.

  • Le petit Chaperon voit rouge (28)

    sirène 24.jpg

    Toute  personne à bord du navire fut sollicitée pour résoudre  l'énigme de la Sirène. Chacun pensait détenir la solution et plusieurs thèses circulèrent. Cependant, le Capitaine réfuta un grand nombre qui lui paraissait farfelu et sans rapport avec les termes de l'énigme.

    - Étudions les éléments dans l'ordre. Que dit la phrase ? "Je n'ai pas de commencement et pas de fin. A quoi pensez-vous ?

    -Il me semble que nous devrions chercher un objet, hasarda Océane.

    - A quoi penses-tu ?

    - Eh bien,  s'il s'agissait d'un organisme vivant, il aurait eu une naissance, un commencement donc. De même qu'une fin.

    - Tu as raison. C'est le principe de la vie. On peut écarter ce qui est vivant de nos hypothèses.

    - Bravo, Océane ! Tu es douée ! la félicita le Cracheur de feu. Il faudrait chercher un objet. Mais lequel ? Il en existe des possibilités infinies !

    - Oui, cependant, il faut chercher un objet dont la forme n'a pas de "commencement" ou de "fin" !

    - Un cercle ! s'écria le Pêcheur ! Chaque point du cercle peut constituer son début ou sa fin !

    - Hum ! Voilà qui est formidable ! Un cercle "au coeur de pierre...

    - Capitaine, le coeur c'est aussi le centre, n'est-ce pas ? Une pierre se trouverait au centre du cercle.A

    L'enthousiasme du Capitaine fut tel, qu'il serra dans ses bras la petite fille.

    - Alors il faut chercher un anneau, une bague ! Tout devient clair à présent : Se parer de chair humaine doit être compris que la bague est portée à même la peau nue !

    Dubitatif, le Cracheur de feu demanda si le reste de l'énigme pouvait convenir à une bague.

    - Certes ! répondit le Capitaine. Une bague protège lorsqu'elle est le signe distinctif d'un groupe, un signe de reconnaissance. Elle chérit, c'est à dire qu'elle est la marque de fidélité et d'amour que se portent les époux. Il faut comprendre que lorsqu'elle  scelle, il s'agit d'un sceau  gravé aux armes d'un haut dignitaire, un roi par exemple. Celui qui offre une bague, désire se lier, s'unir à une autre personne ; et enfin, si on refuse une bague que quelqu'un nous a offert, on tue son amour ou ses espoirs de bonheur ! La Sirène a ensorcelé Phyllis en lui donnant une bague !

    Océane qui écouta attentivement le raisonnement du Capitaine prit la parole.

    - Vous avez sans doute raison, la solution de l'énigme parait évidente. Mais comment la Sirène aurait pu donner une bague à Phyllis ? Je suis restée près d'elle constamment.Si quelqu'un l'avait approché je l'aurais vu !

    - Pas si tu dormais ! Allons vite retrouver le loup.

    Ils se hâtèrent vers la cabine du loup et le Capitaine approcha de l'animal doucement. Il prit entre ses mains les pattes avant de la bête et les examina avec précaution en tâtant chaque griffe. Le loup se laissa faire. Au bout de quelques instants, le Capitaine triomphant, tira sur une des griffes du loup et l'assistance ébahie, vit briller entre ses doigts, un splendide anneau au centre duquel brillait de mille feux un diamant bleu. Aussitôt, le pelage de la bête commença à se raréfier laissant place à la peau blanche et lisse de Phyllis. Puis, la fillette s'étira et se jeta au coup de ses amis en pleurant de joie. L'émotion fut immense et l'on fêta l'événement dignement en dansant et en chantant, mais surtout en mangeant car le petit Chaperon rouge avait une faim de... loup !